Seine-et-Marne : le calvaire d'une ferme étendue sur quatre communes et sans adresse depuis plus de 30 ans
Valérie et Bernard, qui vivent à la "Ferme des Basses Pleignes", n’ont aucune adresse officiellement définie. Une situation qui complique leur quotidien depuis leur installation en 1989, indique La République de Seine-et-Marne, vendredi 31 mai.
Ils vivent à cheval sur les communes de Darvault, Moncourt, La Genevraye et Nonville. Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, Valérie et Bernard n’ont pas d’adresse postale à eux, rapporte La République de Seine-et-Marne. Les propriétaires de la "Ferme des Basses Pleignes" s’y sont installés en 1989 et, depuis, rien n’a changé.
"Personne ne nous trouve jamais, c’est l’angoisse quand on attend des livraisons importantes", déplore Valérie dans les colonnes de l’hebdomadaire régional. S’ils ont choisi ce lieu pour son calme, ils ne s’attendaient pas à une telle situation, explique Bernard. "Il n’y a que deux maisons, ce n’est même pas un hameau ni un lieu-dit. On l’a voulue, cette tranquillité, mais ça n’empêche pas que l’on aurait aimé être un peu moins oubliés."
Bientôt la fin du calvaire ?
Au quotidien, donc, cette absence d’adresse est très pesante pour le couple. Valérie explique que, pour le courrier, si leur facteur habituel est absent, ils ne reçoivent rien. De même pour les colis, qui "repartent souvent à l’expéditeur". "On s’est même battus pour que les éboueurs passent. On a vraiment l’impression que l’on est les vilains petits canards", regrette-t-elle. Et cela devient encore plus problématique en cas d’urgence ou de venue des pompiers : "Une fois, ils ne nous trouvaient pas. Heureusement, j’avais une torche laser pour leur montrer que l’on était là."
Mais tout cela pourrait bientôt changer avec l’entrée en vigueur, depuis le 1er juin, de l’adressage, qui oblige toutes les petites communes de France à fournir une adresse avec un nom de rue et un numéro civique, détaille La Dépêche.
publié le 2 juin à 17h55, Théo Rampazzo, 6Medias
