France

Gérald Darmanin dénonce "des fake news" sur la Brav-M

Invité sur le plateau de RTL ce mercredi 29 mars, le ministre de l’Intérieur estime que les unités motorisées de la police spécialisées dans la lutte contre la répression violente sont parfaitement formées au maintien de l’ordre.

“Je ne peux pas laisser dire que l’on laisse casser”, s’indigne Gérald Darmanin au micro de RTL mercredi 29 mars. Questionné par un auditeur venu de l’Avesnois, se demandant si "les autorités ne laissent pas les casseurs agir en roue libre pour décrédibiliser le mouvement", en envoyant "des unités non formées ou mal formées, comme la BAC, la Brav-M ou la Compagnie départementale d'intervention", le ministre de l’Intérieur a voulu revenir sur ce qu’il estime être des “fake news” autour de la Brav-M.

En effet, depuis quelques semaines, de nombreuses vidéos de violences policières, notamment commises par l’unité motorisée de la police lors des manifestations contre la réforme des retraites font le tour des réseaux sociaux. Une pétition a même été lancée pour demander la dissolution de la Brav-M.

Une “fake news”

“On n'envoie pas, sauf exception, des policiers et des gendarmes qui ne sont pas formés au maintien de l'ordre. Et d'ailleurs, la Brav-M est formée au maintien de l'ordre. Voilà une fake news à laquelle je veux redire ici, c'est quoi la Brav-M ? Ce sont des gens qui font du maintien de l'ordre et qui sont juste à moto, non pas pour faire du maintien de l'ordre, mais pour se déplacer parce qu'il faut le faire rapidement", martèle le ministre, visiblement courroucé par la question. Contrairement à ce que l’on peut observer sur certaines vidéos qui dénoncent des dérapages, Gérald Darmanin indique au micro de RTL que ces policiers n’ont pas le droit d’intervenir lorsqu’ils sont sur leur moto. Ils doivent d’abord la garer.

Des “dommages collatéraux”

Si le ministre insiste sur le professionnalisme de la Brav-M, il reconnaît toutefois quelques erreurs lors de sa mise en place en 2019, durant le mouvement des Gilets Jaunes. “Ce qui n’a pas marché, c’est qu’il y avait beaucoup de policiers et de gendarmes qui n'étaient pas formés au maintien de l'ordre et qui ont dû faire du maintien de l'ordre, notamment la BAC, parce qu'il manquait des effectifs”, indique-t-il. Il assure ensuite avoir tout fait pour changer les choses. Pour Gérald Darmanin, les membres de la Brav-M sont aujourd’hui totalement formés au maintien de l’ordre. Mais alors, quid des dérapages pointés du doigt par de nombreux manifestants ? “Il n'est pas possible d'intervenir à tout moment durant une manifestation sans craindre des dommages collatéraux qui font parfois des vidéos qui incriminent la police", explique-t-il.

publié le 29 mars à 17h25, Orange avec 6Medias

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