France

Face à la précarité grandissante, les associations sont de plus en plus démunies

Jeudi 12 octobre, la ministre des Solidarités doit rencontrer des personnes en situation de précarité. Crise après crise, les associations ne tiennent plus, alerte le président de la Fédération des acteurs de la solidarité auprès du Parisien.

Les associations en France se retrouvent à l’image des Restos du cœur : débordées. Fondée par Coluche, cette dernière a annoncé qu’à partir de novembre, elle devrait "refuser du monde". L’association est loin d’être un cas isolé, selon le président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), Pascal Brice.

Cette dernière, qui représente 870 associations d’aide aux plus démunis, est à l’origine de la rencontre entre la ministre des Solidarités Aurore Bergé, et des personnes en situation de précarité prévue jeudi 12 octobre. Dans un entretien au Parisien, Pascal Brice tire la sonnette d’alarme.

Sous-effectif et réduction des moyens

Alors, il a organisé une rencontre entre les premiers concernés et la ministre des Solidarités. Il espère que cette réunion résultera sur "des actes". Au total, une douzaine de personnes "qui vivent la précarité" et des travailleurs sociaux viendront témoigner de la situation, pour "raconter la réalité de leur impasse".

Le président de la FAS veut ainsi alerter sur une situation qui "tourne au tragique". Il explique que, désormais, les personnes qui frappent à la porte des associations ne sont plus forcément au chômage. "Aujourd’hui, quand vous êtes au smic, comment payer le carburant, le loyer, les énergies, l’alimentation, les frais de garde d’enfants ?" Et face à ce constat, les associations non plus ne tiennent plus. En sous-effectif, elles ont vu une baisse moyenne de leur budget de 10%. "L’État compte toujours sur les associations pour faire le boulot en temps de crise mais, hélas, je ne garantis pas qu’on sera là à la prochaine !"

publié le 11 octobre à 18h29, Inès Cussac, 6Medias

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