Face à la charge administrative et aux surcoûts, les restaurateurs tournent le dos aux titres restaurants
Censés profiter aux salariés, les titres restaurants s’avèrent être un fardeau pour les restaurateurs, lesquels sont de plus en plus nombreux à les refuser, rapporte Le Courrier de l’Ouest, vendredi 24 février.
Les titres restaurants, délivrés par les entreprises à leurs salariés pour se nourrir, sont de plus en plus boudés par les restaurateurs, pointant la charge administrative trop lourde et des surcoûts importants, rapporte Le Courrier de l’Ouest, vendredi 24 février.
Ce poids supplémentaire n’engendre pas de bénéfice considérable pour les gérants, ce qui a poussé certains d'entre eux à refuser ces tickets restos sous la forme papier. C’est le cas de Laurent Planchenault, patron d’un restaurant à Saumur : “Les frais étaient déjà faramineux et cela fait cinq ans que je m’interrogeais sur le fait de continuer de les accepter. Depuis le 1er septembre 2022, je ne prends plus les versions papier pour n’accepter que la version par carte.” D’autres, comme Fabien Legagneux, gérant d’un bistrot, ont même renoncé à la version en carte de paiement, qui est “pire encore en frais de traitement”, selon lui.
“Pas d’incidence sur le chiffre d’affaires”
La principale cause de cette fronde est le poids administratif, mais surtout les taxes, allant de 4% à 5% sur l’addition, couplées aux faibles avantages pour les professionnels de la restauration. “Même avec le système à carte, on consacre beaucoup de temps à pointer ce qui a été payé ou pas, déplore le patron du bistrot. Les recoupements sont compliqués. Il y a beaucoup d’inconvénients et ça va en s’accentuant.” Après avoir renoncé à encaisser les titres restaurants, il assure que “ça n’a pas d’incidence sur son chiffre d’affaires” et demande qu’une “partie de ces frais soit prise en charge par les entreprises qui les attribuent à leurs salariés.”
publié le 24 février à 10h49, Orange avec 6Medias
