Exercice intrusion : un faux terroriste sème la panique dans un lycée du Mans
© Pixabay - Un exercice intrusion a semé la panique dans un lycée du Mans.
Un exercice intrusion a choqué de nombreux élèves et professeurs dans un lycée du Mans. Un faux terroriste avait fait irruption au sein de l’établissement, lundi 17 novembre, raconte France Bleu Maine.
Un vent de panique au lycée Sainte-Catherine du Mans. Lundi 17 novembre, un faux terroriste a fait irruption dans le hall principal de ce lycée du Mans, proférant des menaces de mort à l’encontre du chef d’établissement. S’il s’agissait bel et bien d’un exercice, l’assaillant se révélant être un membre du personnel dont le visage était dissimulé sous une cagoule, la frayeur causée était bien réelle, rapporte France Bleu Maine.
"Il y a eu des malaises, des cris, tout le monde a essayé de se cacher", se souviennent des élèves présents. "Il y en a même qui ont commencé à escalader les murs du lycée, la panique était vraiment totale." Avec l’attentat d’Arras toujours dans les esprits, l’exercice non annoncé par l’établissement a engendré des réactions mitigées. "Aujourd’hui, c’est difficile d’avoir l’adhésion des gens, ils ne pensent pas que ça puisse vraiment arriver", confie Jean-Philippe Gourvès, le directeur du lycée.
Plus de réalisme pour plus de sécurité
L’argument avancé par le proviseur est la légèreté avec laquelle les élèves réalisent ce type d’exercice lorsqu’ils sont prévenus à l’avance. "La seule chose qui m’anime, c’est de savoir si je peux éviter que des élèves ou des professeurs soient tués !"
Certains élèves ont approuvé le caractère inattendu de cette simulation : "La réalité, c’est qu’un terroriste ne va pas arriver avec des petits biscuits et du thé", commente une élève. Toutefois, parmi le corps enseignant cela passe moins bien : "On a des élèves qui l’ont très mal vécu, qui n’arrivent toujours pas à en parler", explique l’un d’eux. "On a frôlé la catastrophe, car on a des collègues qui ont quand même failli se jeter sur le terroriste !"
publié le 23 novembre à 16h57, Laureline Chatriot, 6Medias
