France

Envisagé par le gouvernement Barnier, que changerait le gel de l'impôt sur le revenu ?

© ANDBZ/ABACA

Cette piste fiscale, qui permettrait de renflouer les caisses de l'État à hauteur de plusieurs milliards d'euros, fait bondir l'opposition, rapporte BFMTV, lundi 23 septembre.

C'est l'une des mesures à laquelle le gouvernement de Michel Barnier songe pour faire baisser le coût de la dette. Comme le décrypte BFMTV, lundi 23 septembre, le gel du barème de l'impôt sur le revenu refait surface, après avoir été mis en place par le gouvernement Fillon en 2011 et reconduit par son successeur à Matignon, le socialiste Jean-Marc Ayrault, l'année suivante.

Concrètement, certains Français des classes moyennes et supérieures paieraient un peu plus d'impôt sur le revenu, ce qui permettrait de générer environ quatre milliards d'euros au bénéfice de l'État, en cas d'inflation à 2%. Comme le soulignent nos confrères, il s'agit en réalité d'une hausse d'impôt déguisée. Et pour cause, les hausses de salaires, soutenues par la hausse des prix, se traduisent par une augmentation du revenu fiscal. Certains ménages basculeront ainsi vers la tranche marginale supérieure.

L'opposition vent debout contre le gel de l'impôt sur le revenu

Cette perspective du gel de l'impôt sur le revenu ne semble guère du goût de l'opposition. "Cette histoire d’indexation du barème, c’est dire qu’on n’assume pas une hausse d’impôts frontale et donc on prend les gens en traître en utilisant des variations", a résumé le député Rassemblement national (RN) Jean-Philippe Tanguy sur France inter, lundi 23 septembre. Cela "ferait entrer mécaniquement, sans que leur revenu ait augmenté, 300 000 Français actifs ou retraités dans cette tranche supérieure d'impôt. Là on ne parle plus des plus riches, on parle des gens qui auraient basculé dans une tranche supérieure sans que leur revenu ait augmenté", fustige le vice-président du RN, évoquant une "ligne rouge" qui pourrait valoir une motion de censure

Le député LFI Hadrien Clouet a dénoncé sur X une mesure qui toucherait des "pauvres" qui deviendraient imposables, "les classes moyennes qui changeront de tranche", mais "toujours pas les riches".

publié le 23 septembre à 15h04, Quentin Marchal, 6Medias

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