Environnement : des microplastiques découverts dans les nuages, selon une étude
© ANDBZ/ABACA - Le Mont Fuji sous les nuages.
Dans une étude publiée à la fin du mois de septembre, des chercheurs japonais expliquent avoir trouvé la présence de microplastiques dans les nuages. Une présence qui inquiète puisque ces polluants pourraient être à l'origine de la modification du climat.
Dans une étude publiée le 27 septembre dernier dans la revue Environmental Chemistry Letter, des chercheurs japonais indiquent avoir identifié des microplastiques dans l'eau des nuages. Des relevés effectués entre 1 300 et 3 776 mètres d'altitude sur le mont Fuji et le mont Oyama. "À notre connaissance, c'est la première fois que des microplastiques en suspension sont confirmés dans l'eau des nuages", précise l'auteur de l'étude. Au total, neuf différents types de polymères ainsi qu'un de caoutchouc d'une taille allant de 7,1 à 94,6 micromètres ont été identifiés dans les vapeurs d'eau prélevées au sommet des deux monts japonais.
Une possible influence sur la météo
La présence de polymères hydrophiles, c'est-à-dire qui aiment ou attirent l'eau, a été relevée à un taux élevé, ce qui inquiète l'auteur principal de l'étude. "Si on ne s'attaque pas de façon proactive au problème de la pollution plastique de l'air, des changements dans le climat et des risques écologiques pourraient devenir une réalité", explique-t-il.
En effet, les microparticules de plastique, une fois transportées dans l'air, pourraient créer des nuages, et donc influencer la météo. Ces derniers, qui sont envoyés dans l'air par les industries, les frottements de pneus de voiture ou par les stations de traitement des déchets, s'amassent dans l'atmosphère. Ils sont ensuite exposés aux rayons ultraviolets émis par le Soleil avant de se dégrader dans l'air. Les gaz à effet de serre qu'ils génèrent dans l'environnement contribuent ainsi au changement climatique que nous connaissons.
Afin de tenter de remédier à cette pollution, une solution existe : limiter la production de plastique. Pour autant, aujourd'hui, celle-ci a plus que doublé en vingt ans, atteignant les 460 millions de tonnes par an. C'est pourquoi, début septembre a été publié la première version d'un traité international contre la pollution plastique et pour lequel 175 pays se sont engagés à le signer d'ici à la fin 2024.
publié le 1 octobre à 20h40, Kévin Comby, 6Medias