Électriciens, plombiers, serruriers… Trop de fraudes lors des dépannages en urgence
© Maria Ziegler - Unsplash - Les interventions urgentes font régulièrement l'objet d'abus.
Selon une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) sur 545 entreprises testées en 2021, 64 % étaient “en anomalie”, rapporte Le Parisien.
Une urgence peut coûter très cher. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) s’est penchée sur les dépannages “en urgence” à domicile. Lors d’une enquête durant laquelle elle a passé au crible les pratiques de 545 plombiers, serruriers, électriciens, vitriers et autres ramoneurs et prestataires intervenant en cas de punaises de lit, elle a mis au jour de nombreuses arnaques. Selon Le Parisien, lundi 23 octobre, 64 % de ces entreprises étaient “en anomalie”. En Île-de-France, ce taux grimpe à 70 %.
La région regroupe “le plus grand nombre de plaintes de consommateurs, pour des pratiques particulièrement déloyales et agressives mises en œuvre par des personnes peu scrupuleuses”, dénoncent les auteurs de l’enquête. Contrairement à ce que pratiquent certaines entreprises, ils rappellent qu’un devis est obligatoire dès le premier euro et qu’il doit mentionner les éventuels frais de déplacement. Les factures “incomplètes ou erronées” sont également nombreuses. Et parfois, certains “artisans” utilisent volontairement des pièces de moins bonne qualité que celles commandées (et donc facturées) pour réaliser la réparation.
Signaler les abus
L’enquête insiste également sur les infractions à la réglementation relative à la vente par démarchage à domicile. Elle pointe du doigt l’absence de bordereau de rétractation lors de la signature du contrat, la perception immédiate du paiement parfois injustifiée, etc. Face aux résultats de l’enquête, le ministère de l’Économie a décidé de poursuivre ses investigations. Il espère “assainir ce secteur” et invite les consommateurs à signaler les problèmes rencontrés sur le site ou l’appli SignalConso.
publié le 23 octobre à 09h08, Cathy Gerig, 6Medias