Dordogne : l’installation d’une ferme de cannabis thérapeutique suscite la controverse
© DPA/ABACA - En Dordogne, un projet de ferme de cannabis à usage thérapeutique suscite l'inquiétude des habitants d'un petit village.
À Petit-Bersac, une petite commune de Dordogne, un projet d’exploitation expérimentale de cannabis thérapeutique voit s’affronter une entreprise et des élus à des dizaines d’habitants qui craignent cette installation programmée, comme le rapporte Charente Libre.
D’un côté, l’entreprise à l’origine du projet, soutenue par des élus municipaux. De l’autre, des dizaines d’habitants réticents à l’installation d’une exploitation expérimentale de cannabis thérapeutique. À Petit-Bersac, en Dordogne, l’arrivée programmée de cette activité suscite la discorde, a rapporté ce 16 novembre 2023 le quotidien régional, La Charente Libre.
Les braises de ce dissensus local ont été allumées le 19 octobre dernier. Ce jour,-là l’entreprise PGP Farmer, qui produit du cannabis thérapeutique pour l’industrie pharmaceutique, reçoit l'autorisation de la municipalité pour construire l’exploitation. Les entrepreneurs prévoient d’implanter des serres, une manufacture de séchage et un laboratoire. Ce qui n’est pas au goût d’une quarantaine de riverains. Ce mercredi, ces derniers ont perturbé une réunion d’information en présence d’élus et d’une dizaine de riverains favorables au projet, a relaté Sud-Ouest.
Pas d’installation avant plusieurs années
Si le permis de construire a été octroyé, la ferme n’a pas encore reçu de licence, indispensable à son installation. Le projet pourrait donc attendre plusieurs années avant de se matérialiser. Selon Sud-Ouest, l’aval public est estimé à un an et demi. En cas d’autorisation, les travaux devraient ensuite durer un an et demi.
En France, l’usage du cannabis à visée médicale est expérimenté depuis octobre 2020. Il doit prendre fin en 2024. Mais le gouvernement souhaite prolonger l’expérience cinq ans de plus, malgré le lobbying des entreprises françaises spécialisées. Ces dernières réclament une généralisation du recours à cette pratique, comme l’indiquait Le Monde.
publié le 21 novembre à 17h50, Antoine Grotteria, 6Medias
