Lot : un projet de téléski nautique sur rivière provoque la colère des riverains
© Capture - TF1 - Projet de téléski nautique.
Dans le Lot, l’entreprise Ecolot travaille sur la construction du tout premier téléski nautique en France. Un projet coûteux qui suscite l'indignation des riverains.
Pour faciliter la pratique de disciplines sportives, dont le wakeboard, l’entreprise Ecolot a eu l’idée de construire un téléski nautique dans le Lot, à quelques mètres de la commune de Luzech et de la base nautique de Caïx. Pour mettre en place ce projet, la société a prévu d’installer pas moins de huit pylônes de béton de 11 mètres de haut de part et d'autre de la rivière. Ils seront reliés par des câbles afin de permettre aux utilisateurs de glisser sur l’eau. Cependant, cette infrastructure imposante ne fait pas l’unanimité. En témoigne la déclaration de Bernard Delluc, interrogé dans le cadre d’un reportage publié sur TF1 INFO, vendredi 6 décembre.
"Le téléski sera installé dans une réserve écologique et il engendrera du tourisme de masse", a-t-il regretté, déplorant les effets néfastes d’un tel projet sur le cadre naturel et paisible du Lot. "Rien que l'implantation des pylônes, avec les pieux qui vont être mis, c'est des sommes colossales de béton", a ajouté le riverain faisant partie d’une association qui lutte contre ce projet de téléski nautique depuis 2021. Avec les autres militants, Bernard Delluc a d’ailleurs réussi à créer une pétition avec plus de 1100 signatures.
"Ça va apporter une affluence supplémentaire"
De son côté, le maire de Luzech est favorable à la construction d’une telle infrastructure. Selon lui, ce projet permettra de redynamiser la région en attirant des jeunes et des touristes. "Nous allons casser le béton des berges, nous allons renaturer les berges", a expliqué l’édile, Bernard Piaser, avant de conclure : "Ça va apporter certainement une affluence supplémentaire sur le site, donc des emplois aussi pour les jeunes parce que nous avons du mal à maintenir nos jeunes sur place." Selon les estimations, les travaux, qui pourraient commencer dès l’été prochain si Ecolot obtient toutes les autorisations, devraient coûter 6 millions d’euros.
publié le 6 décembre à 14h20, Tanguy Jaillant, 6Medias