France

Dans le Haut-Rhin, un maire contraint d’assurer le service à la cantine

© Unsplash - Une personne sert à manger dans une cantine scolaire (photo d'illustration).

Benjamin Huin est le maire de Zimmerbach, dans le Haut-Rhin. Mais depuis la rentrée 2024, rapporte Ouest-France, il est aussi cantinier à l’école du village, à cause d’un manque criant de personnel.

Tous les midis en semaine, Benjamin Huin quitte son habit de maire de Zimmerbach, dans le Haut-Rhin, pour enfiler une blouse de cantinier et aller servir les repas des 70 élèves du groupe scolaire du village de 850 habitants. Mais comme le relatent nos confrères de Ouest-France, loin d’être un passe-temps, cette activité quotidienne supplémentaire fait figure de solution d’urgence au manque criant de personnel.

« Je n’ai pas le choix. Il nous faut huit adultes pour encadrer tous les enfants chaque midi et il nous manquait deux membres du personnel », raconte le maire de la commune alsacienne située près de Colmar dans les colonnes de Ouest-France. Il n’est pas le seul à avoir dû enfiler un tablier : chaque jour, une dizaine d’habitants se relaient pour assurer le service de la cantine scolaire.

« C’est un métier très intense »

Une situation attendrissante mais qui dresse, en toile de fond, un constat plus grave. Celui de la perte d’attractivité de cet emploi et de tous ceux liés à l’enfance. « C’est un métier très intense », reconnaît le maire de 32 ans, qui sait aussi que le contrat proposé ne fait pas rêver : dix heures par semaine sur la pause du midi. Le fait qu’un Bafa [Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur en accueils collectifs de mineurs, NDLR] ou un CAP soit demandé ne simplifie pas le recrutement.

Pour Benjamin Huin, pas de doute, il faut « mieux rémunérer les métiers du secteur », ce qui passe par une aide financière de l’Etat envers les communes à faibles ressources comme Zimmerbach. Un constat qui fait écho aux importants problèmes de recrutement dans de nombreux secteurs comme la restauration, ou encore la santé et l’éducation.

publié le 1 octobre à 23h00, Caroline Chambon, 6Medias.

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