Charcuterie : pourquoi faut-il s’attendre à une hausse des prix ?
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Selon une étude de la Banque de France, dans le secteur de la charcuterie, un industriel sur trois a clos l'année 2023 sur une perte.
Constat alarmant dans le secteur de la charcuterie. Dans une étude de la Banque de France commandée par la FICT, Inaporc et FranceAgriMer, il est indiqué qu’un industriel sur trois dans le domaine de la charcuterie avait perdu de l’argent en 2023. La même étude a été menée en 2022, et la proportion était déjà d’un sur quatre. Pour se maintenir en activité, les industriels de la charcuterie devront trouver des recettes supplémentaires et augmenter leurs prix. Mardi 1er octobre, la Fédération des entreprises françaises de charcuterie traiteur (FICT), qui regroupe 300 membres du secteur, a tiré la sonnette d’alarme.
Une augmentation des prix inéluctable ?
La nouvelle présidente de la FICT, Christine Lambert, a déclaré que les industriels de la charcuterie vont “devoir augmenter leurs prix”. L’organisation regroupant des acteurs importants du secteur comme Herta, Fleury Michon et Aoste a communiqué : “Il faut que nos entreprises puissent sortir du rouge”, a-t-elle déclaré à l’AFP.
La date à laquelle cette étude a été menée n’est pas un hasard puisqu’il s’agit du moment des négociations commerciales annuelles avec les enseignes de supermarchés. “Il n’y aura pas de souveraineté alimentaire française, il n’y aura pas de transformation en France s’il n’y a pas des entreprises rentables”, s’est exprimée la présidente de la FICT.
publié le 1 octobre à 15h00, Arnaud Enjourbault, 6Medias