France

Ce qui risque de vous arriver en cas de surexposition à la pollution

Une étude française de l’Inserm démontre que la pollution de l’air altère la couche nerveuse de la rétine, la membrane de nos yeux, rapporte Numerama.

La pollution de l’air a des effets encore plus négatifs sur la santé qu’on ne pourrait le penser. En plus de favoriser les allergies et les maladies pulmonaires, elle peut s’en prendre à notre système nerveux central. Une étude française de l’Inserm, dévoilée par Numerama, mardi 18 juillet, démontre les effets de cette pollution de l’air sur nos yeux. Celle-ci accélère le vieillissement oculaire.

L’étude a suivi 683 participants, à Bordeaux, pendant une décennie entière. Tous les deux ans, les personnes âgées de plus de 75 ans ont bénéficié d’un examen oculaire pour surveiller l’état de leurs yeux. Il s’agissait, en particulier, de surveiller l’épaisseur de la couche nerveuse de leur rétine, cette membrane transparente au fond de l’œil qui permet de délivrer la vision.

Or, l’amincissement de la rétine est anormal. Il indique un glaucome, une maladie neurodégénérative des yeux qui détruit peu à peu le nerf optique et provoque la cécité.

Des risques de cécité plus élevés

L’étude a aussi suivi l’environnement des participants pour mesurer leur niveau d’exposition à la pollution atmosphérique. Certains éléments permettent de mesurer ce niveau, comme les stations de contrôle de l’air, la proximité des routes, la densité de population, l’altitude ou encore la distance de la mer.

Les résultats montrent que les personnes ayant été exposées à des concentrations plus élevées de particules fines ont un affinement plus rapide de la couche nerveuse rétinienne. Ces recherches ont donc permis de montrer que la pollution de l’air augmentait le risque de glaucome. Plus généralement, elles permettent d’étudier les effets des polluants atmosphériques sur le vieillissement neurologique.

publié le 19 juillet à 10h30, Caroline Celle, 6Medias

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