France

Budget 2025 : comment le gouvernement compte augmenter les taxes contre les grandes entreprises dès 2025

© ANDBZ/ABACA

Comme le révèle Les Échos, mardi 7 janvier, le gouvernement de François Bayrou compte reprendre le même mécanisme de surtaxe d'impôt sur les sociétés imaginé par le gouvernement Barnier. Cette mesure, qui vise à réduire le déficit public, devrait rapporter huit milliards d'euros aux caisses de l'État dès 2025.

Face à l'explosion de la dette publique, le gouvernement Bayrou s'active pour faire des économies. Selon les informations du journal Les Échos, Bercy compte augmenter la contribution des grandes entreprises en reprenant un mécanisme imaginé par le gouvernement de Michel Barnier. Cependant, après la censure votée à l'Assemblée nationale et dans l'attente du Budget 2025, il est impossible de faire voter des règles fiscales s'appliquant aux bénéfices de 2024. En conséquence, le ministère de l'Économie compte décaler d'un an ce dispositif, qui rapporterait huit milliards d'euros à l'État en surtaxant les bénéfices des grandes sociétés.

D'après nos confrères, le gouvernement exigerait un paiement anticipé en décembre prochain afin d'encaisser cette manne sur l'exercice 2025. Ce dispositif concerne les grandes entreprises réalisant plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires en France. Dans le détail, elles devront payer 20,6 % de surtaxe la première année. Un taux qui s'élèvera même à 41,2 % pour celles réalisant plus de trois milliards d'euros de chiffre d'affaires. Le taux effectif de l'impôt sur ces sociétés sera ensuite divisé par deux la deuxième année.

Les grandes entreprises ouvertes à une surtaxe ponctuelle

Du côté des grandes entreprises, le Medef s'est montré ouvert à cette mesure, sous certaines conditions. "Notre acceptation de la surtaxe d'IS reste conditionnée au principe que les hausses d'impôts prévues au budget soient ciblées, très ponctuelles et accompagnées d'une forte diminution des dépenses publiques", a confié l'organisation patronale aux Échos. "Il faut que le gouvernement veille à ce que les efforts à réaliser n'entament pas les moteurs de la compétitivité. Les entreprises ont une ambition de productivité et de compétitivité", renchérit une source patronale, qui insiste sur le fait que cette contribution doit être ponctuelle.

publié le 7 janvier à 10h48, Quentin Marchal, 6Medias

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