France

Attaque au couteau à Paris : Gérald Darmanin évoque un "ratage psychiatrique"

© Poitout Florian/ABACA

Invité de la matinale de BFMTV-RMC lundi 4 décembre, à la suite de l’attaque mortelle au couteau commise samedi à Paris, Gérald Darmanin a reconnu un "ratage psychiatrique".

Deux jours après l'attaque au couteau qui a fait un mort et deux blessés, samedi 2 décembre à Paris, Gérald Darmanin a évoqué un "ratage psychiatrique" dans le suivi de l’auteur présumé des faits qui était traité pour des troubles psychiatriques. "Il y a eu un ratage psychiatrique puisque les médecins, à plusieurs reprises, ont considéré qu’il allait mieux, qu’il était plus normal et qu’il pouvait vivre, si j’ose dire, librement", a déclaré le ministre de l’Intérieur lundi 4 décembre sur BFMTV-RMC.

Invité sur le plateau du 20h de TF1 la veille, le ministre de l'Intérieur avait réclamé que les autorités "puissent demander une injonction de soins" lorsqu'un individu est suivi pour des troubles psychiatriques. Il avait fait l'annonce à l'issue d'une réunion qui s'est tenue, sur demande du chef de l'État, à Matignon autour d'Élisabeth Borne, et qui était consacrée à la sécurité. "Ce qu'il faut sans doute changer – on l'a vu autour de la Première ministre – c'est que le pouvoir public, les préfets, les policiers puissent demander, exiger une injonction de soins, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", a expliqué le ministre qui estime qu'il "faut savoir tirer des conclusions" de cette attaque.

Allégeance à l'État islamique

Détenu durant près de quatre ans, de juillet 2016 à mars 2020, pour avoir voulu tenter de rejoindre l'État islamique (EI), Armand R., l'auteur présumé de l'attaque de Paris, était suivi pendant et après sa sortie de prison pour des troubles psychiatriques. En conférence de presse, Jean-François Ricard, procureur de la République antiterroriste, a indiqué qu'il était "soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique contrôlé par un médecin coordonnateur, effectif jusqu'en avril 2023". Et de préciser "qu'à compter de cette date, il était suivi par la DGSI". En garde à vue, Armand R. a par ailleurs affirmé aux enquêteurs avoir arrêté depuis mars 2023 le traitement qui lui était prescrit, et ce, en accord avec son médecin, rapporte Franceinfo.

Lors de son point presse, Jean-François Ricard a indiqué que l'assaillant avait prêté allégeance à l'État islamique dans une vidéo en langue arabe, mise en ligne sur son compte X. Dans cette dernière, Armand R. y apporte notamment "son soutien aux jihadistes agissant dans différentes zones", précise le magistrat. Fin octobre, déjà, sa mère avait "signalé son inquiétude quant au comportement de son fils", mais "aucun élément n'avait permis de susciter de nouvelles poursuites pénales", a conclu Jean-François Ricard.

publié le 4 décembre à 09h02, Kévin Comby, Inès Cussac, 6Medias

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