Attentat de Moscou : le même groupe a déjà menacé la France, selon Emmanuel Macron
© Witt Jacques/Pool/ABACA - Emmanuel Macron, à Cayenne, lundi 25 mars.
Le chef de l'État, en déplacement à Cayenne lundi 25 mars, a expliqué pourquoi la France avait dû relever son niveau d'alerte attentat après l'attaque mortelle survenue en Russie vendredi.
Après l'attaque mortelle à Moscou, la France a décidé de relever son niveau d'alerte attentat. Emmanuel Macron, qui a convoqué un Conseil de défense en urgence dimanche 24 mars au soir à l'Élysée, a expliqué lundi, depuis Cayenne, que la branche du groupe État islamique qui a attaqué la Russie avait mené "plusieurs tentatives" en France ces derniers mois.
"Ce groupe particulier avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol", a ainsi déclaré le chef de l'État, précisant que la branche terroriste "impliquée" était le groupe de l'État islamique Khorasan (EIK). "Compte tenu de ses ramifications et de ses intentions, par précaution", la France a donc relevé son plan Vigipirate au niveau "urgence attentat".
Emmanuel Macron a proposé "une coopération accrue" à la Russie
Emmanuel Macron a indiqué lors de ce point presse avoir proposé "une coopération accrue" à la Russie en matière de lutte contre le terrorisme, "compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes". À la question de savoir s'il pourrait échanger avec Vladimir Poutine à ce sujet, le chef de l'État a botté en touche et expliqué que la coopération se ferait dans un premier temps au niveau "technique et ministériel". N'excluant donc pas de discuter directement avec son homologue russe si "le contexte" venait à le justifier.
De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement à Lille dans le cadre de l'opération "place nette" contre la drogue, a rappelé que les forces de l'ordre françaises déjouaient des attentats quasiment "tous les mois".
publié le 25 mars à 11h56, Maeliss Innocenti, 6Medias