Aisne : après un éboulement, un trou gigantesque se forme au milieu d’un vignoble
© ANDBZ/ABACA (Photo d'illustration)
Début août, un énorme trou de 17 mètres de diamètre s’est formé après l’éboulement d’une parcelle viticole à Crouttes-sur-Marne. Un phénomène qui se multiplie dans le secteur ces dernières années, rapporte L’Union.
Un trou géant au milieu des vignes. C’est la mésaventure rencontrée début août par Jérôme Gadret, producteur de vin de Pavant, dans l’Aisne, dont les vignobles sont situés non loin de là, sur les hauteurs de Crouttes-sur-Marne.
Suite à un éboulement, un trou de 15 mètres sur 15 et d’une dizaine de mètres de profondeur s’est formé dans le sol, rapporte L’Union. Selon lui, 13 rangs de vignes, soit l’équivalent de 200 pieds, ont été engloutis dans l’incident qui n’a pas fait de victimes. Une sacrée perte à un mois des vendanges, mais surtout une inquiétude grandissante, car il ne s’agit pas d’un cas isolé dans le secteur.
Des événements difficiles à prévoir
Selon le quotidien régional, de nombreux affaissements similaires ont été constatés ces dernières années. Selon les explications de Baptiste Meire, ingénieur géologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) des Hauts-de-France, ces phénomènes seraient liés "à la dégradation d'une ancienne carrière de gypse qui a été exploitée pour la production de plâtre". "Sur les plateaux nord de la vallée de la Marne, il y a une couche géologique qui contient du gypse qui a été exploitée en souterrains", souligne-t-il auprès de France 3 Hauts-de-France.
L’expert précise que l’effondrement "se déclenche quand il y a une pluie ou une surcharge mécanique", comme "le passage d'un engin assez lourd". Et bien que les terrains concernés soient exempts de toute habitation, le danger n’est pas complètement inexistant : "C'est assez difficile d'identifier des phénomènes précurseurs. Il est possible, si on est là quelques heures avant, de potentiellement voir l'apparition de fissures dans le terrain. Mais ça reste des événements brutaux, ça arrive à un instant T".
Jérôme Gadret, lui, est orienté vers un comblement du trou et n’a pas l’intention, semble-t-il, de saisir la justice. "Je ne me suis pas lancé dans ce combat juridique, et puis j’ai peur que ce soit le pot de terre contre le pot de fer", confie-t-il à L’Union.
publié le 29 août à 14h20, Théo Rampazzo, 6Medias