Agriculture : les vols de légumes de plus en plus fréquents sur les exploitations
© ANDBZ/ABACA (Photo d'illustration)
À cause de l'inflation, des agriculteurs constatent une recrudescence des vols sur leurs terrains. Pour mettre fin à ce manque à gagner, certains s'organisent pour protéger leurs cultures des intrusions intempestives, indique TF1 Info.
Les agriculteurs tirent la sonnette d’alarme. Dans le nord de la France, les vols de légumes réalisés directement sur les exploitations sont de plus en plus fréquents, rapporte TF1 Info, dimanche 24 septembre. Une situation qui serait notamment due à l’inflation de ces aliments de production agricole.
Récemment, un tiers de la production d’un champ de potirons a été dérobé par des particuliers, explique TF1. L’une des voleuses a même été filmée alors qu’elle s’était introduite sur le terrain pour faire ses courses à l’œil. Si ces vols affectent de facto les ventes, ils peuvent se révéler encore plus pénalisants. "Si on a un contrat avec un industriel et que le contrat n'est pas honoré en quantité, on peut se retrouver avec des pénalités. Donc, c'est quand même la double peine", a ainsi expliqué Romain Verriele, agriculteur et président des syndicats des Jeunes Agriculteurs des Flandres, auprès de TF1.
"Il ne faudra pas venir pleurer quand il n'y aura plus de maraîchage en France"
Pour étouffer le phénomène, les agriculteurs ont décidé de ne plus se laisser faire et mettent en place une surveillance accrue. C’est le cas de Loïc Leray, apiculteur en Loire-Atlantique, qui a installé un système d’alarme sur ses ruches. "À partir du moment où elles sont soulevées de leur socle, ça nous met en alerte sur nos téléphones", a-t-il expliqué sur BFMTV. Maxence Lauwerie, qui cultive des poireaux à Merris, dans les Hauts-de-France, a opté pour une surveillance par drone. "Il ne faudra pas venir pleurer, dans dix ou quinze ans, quand il n'y aura plus de maraîchage en France", martèle-t-il.
S’ils permettent aux agriculteurs de se protéger, certains systèmes ont parfois un coût non négligeable. Pour surveiller l’ensemble de son exploitation apicole, Loïc Leray a dû débourser 12 000 euros, somme qu’il aurait préféré investir dans un nouveau véhicule de transport des ruches. Il avait également installé une vidéosurveillance sur son terrain après avoir été victime, en 2016, d’un vol de quatre futs de miel. Montant du préjudice : 40 000 euros.
publié le 24 septembre à 11h35, Théo Rampazzo, 6Medias