Agriculteurs en colère

Agriculteurs, SNCF, pilotes... Ces corps de métiers qui ont annoncé des grèves en novembre et décembre

© Reynaud Julien/APS-Medias/ABACA - Les grèves devraient reprendre de plus belle cette fin d'année, les agriculteurs en tête, comme au printemps dernier.

Novembre et décembre risquent d'être mouvementés d'un point de vue grèves. Les cheminots et pilotes de ligne ont annoncé des jours d'arrêt qui pourraient s'étendre, selon BFMTV. Les agriculteurs reprennent leurs mouvements dès le 15 novembre...

Les grèves vont reprendre de plus belle dans les prochains jours. Ces deux derniers mois de l'année 2024 vont être particulièrement denses en termes de mouvements sociaux. Selon BFMTV, qui a recensé les grèves annoncées, la première arrivera le 14 novembre. Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) veut marquer son désaccord profond concernant la volonté du gouvernement de tripler la taxe de solidarité sur les billets d'avion, qui entrerait en vigueur le 1ᵉʳ janvier prochain et qui rapporterait un milliard d'euros. Le syndicat appelle tous les salariés du secteur aérien à suivre cette grève pour faire reculer l'État sur cet amendement.

Le lendemain, le 15 novembre, ce sont les agriculteurs qui reprendront leurs mouvements de grèves, qui avaient été au centre des attentions plusieurs semaines en début d'année. Les syndicats attendent la mise en place des promesses faites par le gouvernement Attal au printemps dernier, et craignent d'avoir été oubliés par le nouveau gouvernement. Des actions seront donc menées vendredi prochain sur tout le territoire. Sans réponse rapide de l'État, certains syndicats préviennent : ils pourraient très vite durcir le ton et de nouveau bloquer les routes et le fret alimentaire.

Le 21 novembre, ce sera au tour de la SNCF de s'y mettre. L'intersyndicale de l'entreprise a déposé un préavis de grève pour protester contre l'ouverture à la concurrence du fret. Si la grève a été annoncée pour 24h, la CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots ont d'ores et déjà prévenu : cette courte grève est un "ultimatum" pour faire infléchir le gouvernement. Si ce dernier ne cède pas, les syndicats prévoient "un mouvement de grève plus long et plus fort en décembre".

Bras de fer Kasbarian - syndicats de la Fonction publique

Côté fonction publique, la FO et la CGT ont appelé à la grève. Les deux syndicats avaient été conviés à une réunion avec le ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, qui n'a rien donné. Le ministre veut allonger le délai de carence de la fonction publique à trois jours, contre un actuellement. "On va prendre le jeu du ministre au mot : trois jours de carence, trois jours de grève", a rétorqué le secrétaire général de l'UIAFP-FO, Christian Grolier. Le jour du mouvement de grève n'a pas encore été communiqué.

D'autres mouvements de grève sont à prévoir, mais ne sont pas encore officiels : quatre syndicats des biologistes médicaux appellent à fermer les laboratoires d'analyses du 23 au 31 décembre, pour pousser la Caisse nationale de l'assurance maladie à rouvrir les négociations sur leurs tarifs.

Chez Michelin, les salariés de l'usine de Cholet ont déjà arrêté le travail. Ils pourraient être suivis par d'autres sites, alors que l'entreprise a annoncé la fermeture de deux sites avant 2026. Des manifestations sont en train d'être organisées à Clermont-Ferrand, ville natale de l'entreprise. À Vencorex, entreprise de chimie en redressement judiciaire, une grève illimitée avec blocage du site est en cours, à cause d'une possibilité de reprise de l'entreprise avec seulement 25 salariés sur 465.

La CGT a appelé à une mobilisation générale pour l'emploi le 12 décembre prochain.

publié le 8 novembre à 15h18, Martin Pereira, 6Medias

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