Affaire Depardieu : plus de 600 artistes signent une "contre-tribune" pour "briser l’écho de l’impunité"
© Choquet Lucie/ABACA
Après les propos d’Emmanuel Macron soutenant Gérard Depardieu et la tribune de 55 acteurs et actrices qui sont de son côté, plus de 600 artistes de la musique, du cinéma et de la télévision prennent la plume pour "briser la loi du silence" et "le silence complice".
La résistance s’organise face à la tribune N’effacez pas Gérard Depardieu et les propos d’Emmanuel Macron soutenant l’acteur. Vendredi 29 décembre, une "contre-tribune" signée par plus de 600 artistes dont les chanteuses Louane, Pomme et Angèle, les actrices Corinne Masiero et Judith Chemla, les musiciens Flavien Berger et Waxx a été publiée. Les signataires fustigent la tribune de soutien à Depardieu du 25 décembre dernier et les "55 personnalités qui prétendent laisser la justice faire son travail et s’opposent au ‘lynchage’".
Les signataires, dont le rappeur Médine et le comédien Bruno Sanches, considèrent que la tribune et la défense du président qui avait dénoncé une chasse à l’homme "sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu, mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles". La tribune a été publiée sur l’initiative du collectif Cerveaux non disponibles. "Si vous n’avez pas eu le temps de signer, commentez avec le hashtag #JESIGNEAUSSI", peut-on lire sur le compte X du collectif.
Un texte contre la loi du silence
Les signataires souhaitent que "la justice fasse son travail" et "refusent la banalisation de propos et d’actes tels que ceux de Gérard Depardieu". Ils et elles fustigent également "l’absence d’écoute et de prise au sérieux des victimes au sein des institutions policières et judiciaires" et refusent de ne pas faire entendre leurs voix. "Brisons la loi du silence. Contre le silence complice, brisons l’écho de l’impunité", peut-on aussi lire dans cette contre-tribune.
Les signataires estiment qu’ils ont le devoir de soutenir les victimes
Face aux "laissons faire la justice" ou encore "il faut séparer l’homme de l’œuvre", les signataires estiment qu’ils et elles ont un devoir à remplir : celui d’aider et de soutenir les victimes et "de ne pas laisser tranquilles des agresseurs, des violeurs, des oppresseurs". Pour finir, les artistes déclarent qu’ils vont "se retrouver, se regrouper et se soutenir" et "si cela dérange Depardieu, Macron et 55 ‘célébrités’ de la culture, tant mieux."
publié le 30 décembre à 09h39, Capucine Trollion, 6Medias