"La culture du viol au sommet de l’État" : une tribune charge Macron après l’affaire Depardieu
© Blondet Eliot/ABACA - La réaction d'Emmanuel Macron à l'affaire Depardieu a suscité de vives réactions.
L’association MetooMedia a étrillé le soutien d’Emmanuel Macron à Gérard Depardieu. Le Président avait affirmé que l’acteur, mis en examen pour viols, était "une fierté pour la France", rappelle BFMTV.
Un soutien présidentiel dans le viseur des associations féministes. La réaction d’Emmanuel Macron à l’affaire Depardieu dans l’émission C à Vous, mercredi 20 décembre, a provoqué une vague d’indignation. Dans une lettre ouverte publiée par le journal Le Monde mercredi 27 décembre, l’association MetooMedia épingle les propos du président de la République, complaisant envers l’acteur mis en examen pour viols. Une tribune à charge contre le chef de l’État, qui avait fait de son second quinquennat celui de la lutte contre les violences faites aux femmes. "Il s’agit d’une posture politique, rien de plus", estime d’abord l’association, reprochant au Président de ne pas s’aligner sur ses promesses de quinquennat. "Vos propos témoignent de votre désintérêt pour la cause et d’une totale ignorance du champ des violences sexistes et sexuelles", assènent les signataires de la lettre. Dans C à Vous, Emmanuel Macron avait déclaré que Gérard Depardieu était "une fierté pour la France", malgré la diffusion d’images à charge contre l’acteur, dans un numéro de "Complément d’Enquête" diffusé sur France 2.
"Vous auriez pu entrer dans l’histoire"
"On sent que c’est quelqu’un qui ne connaît pas les violences sexistes et sexuelles. Il n’est pas sincère et n’a aucune idée de quoi il parle", estime Emmanuelle Dancourt, présidente de l’association MetooMedia, sur BFMTV à propos d’Emmanuel Macron.
"Vous auriez pu entrer dans l’histoire comme le président ayant fait durablement avancer la cause des victimes de violences conjugales et de violences sexistes et sexuelles. À contrario, vous avez -par vos mots – validé la culture du viol au plus haut sommet de l’État", conclut la tribune.
publié le 27 décembre à 15h46, Laureline Chatriot, 6Medias