Faits divers

Tuerie d’une famille à Meaux : le profil psychologique du père scruté par les enquêteurs

Au lendemain de la découverte de cinq corps dans un appartement situé à Meaux (Seine-et-Marne), le suspect principal, le conjoint et le père des membres retrouvés, a été appréhendé. Son profil, jalonné de soucis psychiatriques, inquiète les enquêteurs mais n’étonne pas ses voisins, rapporte BFMTV.

Il a été interpellé dans la matinée du mardi 26 décembre. Au lendemain de la macabre découverte des corps d’une mère et de ses quatre enfants dans un appartement de Meaux (Seine-et-Marne), un homme a été appréhendé par les autorités à Sevran (Seine-Saint-Denis). Les policiers soupçonnent cet homme né à Colombes (Hauts-de-Seine) en 1990 d’avoir tué sa conjointe et leurs quatre enfants. Actuellement hospitalisé sous le régime de la garde à vue, le père de famille aurait, à en croire des documents et des témoignages recueillis, un profil relativement inquiétant, parcouru par BFMTV.

Tentatives de suicide, violences conjugales

L’homme souffrirait notamment de dysthymie, un trouble de l'humeur continu, qui peut s’apparenter à une "dépression mineure chronique", note BFMTV. Une hypothèse qui colle avec les éléments retrouvés par les enquêteurs qui sont notamment tombés sur des papiers administratifs pouvant évoquer un "internement de nature psychiatrique en 2017". La même année, il aurait également fait une tentative de suicide. Deux ans plus tard, même essai infructueux. Aussi, le suspect s’en serait pris à sa compagne alors enceinte, lui assénant un coup de couteau dans l’omoplate gauche. Conséquence : cinq jours d’incapacité totale de travail (ITT).

Sa femme n’avait toutefois pas porté plainte. La mère de famille plaidait alors un état dépressif ancien chez son conjoint qui, selon elle, "avait interrompu son traitement il y a quelque temps", a détaillé le procureur de la République de Meaux Jean-Baptiste Bladier. Néanmoins, le père de famille avait été hospitalisé pendant deux mois dans un service psychiatrique. Comme l'a rappelé le procureur, le suspect aurait été guidé "par ses idées noires et l'envie qui avait été la sienne de se faire du mal".

Mais au regard des éléments mis à la disposition du public concernant la violence de l’acharnement qu’ont subi les victimes, peu de chances qu’une simple dépression puisse amener un tel passage à l’acte. "Là, c’est clairement une décompensation psychotique dont il s'agit", a analysé Laure Westphal, psychologue clinicienne au GHU Paris psychiatrie et neurosciences au micro de BFMTV. Une voisine a de son côté confié à nos confrères que les habitants sentaient que l’individu "n’était pas bien dans sa peau". L’information judiciaire qui a été ouverte permettra peut-être de faire la lumière sur ces crimes et sur le profil du suspect. Mardi en fin de journée, il n’avait pas encore pu être entendu par les enquêteurs.

publié le 26 décembre à 19h18, Nathan Hallegot, 6Medias

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