Faits divers

Nantes : un des porteurs de la flamme olympique se retrouve à la rue

© Alexis Jumeau/ABACAPRESS.COM

Alors qu’il était porteur de la flamme olympique en mai, un homme de 29 ans se retrouve aujourd’hui à la rue avec sa famille. Aucune solution durable ne leur a été proposée pour le moment.

C’est une situation qui a de quoi surprendre, mais qui met en lumière la situation de milliers de ressortissants étrangers. En mai, Monsieur K, un homme de 29 ans, ressortissant congolais, artiste, percussionniste et bien inséré dans le milieu social, était porteur de la flamme olympique à Confolens (Charente) et se retrouve aujourd’hui sans abri avec sa femme et ses trois enfants, dont un bébé. De plus, les services de l’État n’ont pas réussi à établir le motif exceptionnel qui aurait justifié la délivrance d’un titre de séjour à la famille. Comme le rapporte Ouest-France, un recours a été déposé en urgence par l’avocat de la famille, Me Barthélémy Pavy, au Conseil d'État pour tenter de trouver une solution.

Le problème, c’est que Monsieur K et sa famille ont changé de département depuis le début de leur prise en charge par les services sociaux. La préfecture de Loire-Atlantique explique à nos confrères qu’il est important "pour les familles de ne pas quitter le département de leur prise en charge d’origine pour que soit assurée une cohérence dans le suivi de leur parcours à travers un accompagnement de droit commun". Une demande qui "ne ressort d’aucune base légale", dénonce l’avocat de la famille.

Un parcours compliqué

La famille à la rue fait donc régulièrement appel au 115 pour trouver des solutions d’urgence. Or, bien que le nombre d’hébergements d’urgence ait augmenté (+50 % en 5 ans), ils restent saturés, déplore la préfecture. Monsieur K et sa famille ont été hébergés plusieurs mois dans un hôtel à Cholet par le 115, avant de venir à Nantes. La préfecture a décidé d’une "prise en charge en abri de nuit pour une durée d’une semaine, du 2 au 9 septembre, afin d’accorder du répit à la famille lorsque celle-ci s’est signalée au 115 du 44". Après que "le tribunal administratif a rejeté la demande de référé hébergement de la famille", leur avocat a confirmé qu’un hébergement avait été proposé à ses clients, vendredi 20 septembre, à Bouguenais (Loire-Atlantique).

publié le 22 septembre à 18h15, Philippine Rouviere Flamand, 6Medias

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