Faits divers

Loiret : elle accuse son ex-mari d’être incestueux, une mère écope d'une peine de prison

Sophie Abida a été condamnée, samedi 22 avril, à dix mois de prison avec sursis pour avoir refusé de laisser la garde de sa fille de 2 ans à son ex-mari, qu’elle définit comme violent et incestueux.

Un drame familial. Sophie Abida, 38 ans, a été condamnée à une peine de dix mois de prison avec sursis probatoire assorti de plusieurs obligations pour soustraction d’enfant et messages malveillants à l’encontre d’une juge aux affaires familiales de Chartres. La mère de cinq enfants refuse en effet de laisser la garde de sa fille de 2 ans, Iris, à son ex-mari, qu’elle a confiée à une personne de son entourage, sans donner plus de détail, rapporte Le Parisien.

La mère de famille, domiciliée près d’Orléans, dans le Loiret, a affirmé qu’elle n’avait nullement l’intention de remettre la garde de la fillette à un père qu’elle estime "violent", "dangereux" et "incestueux". "Je ne rendrai pas ma fille, je préfère retourner en prison s’il le faut", a-t-elle lancé à la présidente du tribunal. Aujourd’hui encore, la petite Iris est "en sécurité", selon sa mère, dans un lieu inconnu de la justice.

Une plainte déposée en juillet 2022

"Un état de nécessité et un principe de précaution m’obligent à protéger ma fille. Je ne peux donc pas prendre le risque de dire où elle est", s’est-elle défendu devant le tribunal correctionnel de Chartres. Mariée en 2017 et divorcée quatre ans plus tard de son ex-conjoint, elle accuse ce dernier à la fois de faits de viols, d’agressions sexuelles et de violences physiques. Ce dernier conteste tout en bloc si ce n’est l’existence de violences physiques "légères".

Sophia Abida décide de porter plainte, en juillet 2022. Malgré les témoignages de trois de ses enfants (deux garçons de 6 et 8 ans et une fille de 5 ans), confirmant les propos de leur mère, la crédibilité de leurs accusations a fortement été remise en question par une expertise psychologique. Finalement, l’affaire a été classée sans suite début février par le parquet de Chartres sans que le père ne soit placé en garde à vue.

À la suite de cela, une juge aux affaires familiales (JAF) qui estimera que la mère, "menteuse et manipulatrice", était l’instigatrice de ces fausses accusations et qu’elle représentait de ce fait un danger pour ses propres enfants. Elle décide alors de priver Sophie Abida de son droit de garde. La garde des quatre enfants du couple est alors transférée au père. Mais la mère de famille refuse de laisser sa fille de 2 ans, Iris, entre les mains de son ex-conjoint, et la confie à une personne de son entourage.

"Je suis profondément inquiet"

Le père de famille, de son côté, a réussi à rester maître de ses émotions, raconte Le Parisien. Il s’est dit être focalisé sur le sort de sa petite fille : "J’aspire à ce qu’Iris vienne vivre avec nous. Je suis profondément inquiet pour l’état psychologique de ma fille qui est privée de son père, de ses frères et sœurs, et de sa mère".

Sophie Abida a finalement été condamnée à verser un euro symbolique à son ex-conjoint et 5 000 euros à sa fille, au titre des dommages et intérêts. L’avocat de son ex-mari, Me Bertrand Lebailly, assure qu’il s’agit là "d’une décision satisfaisante". "La place de madame Abida n’est pas en prison, mais celle d’Iris est auprès de son père", conclut-il.

publié le 23 avril à 10h30, Orange avec 6Medias

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