Fourgon pénitentiaire attaqué dans l'Eure : une témoin raconte l'horreur de la scène
© Abaca - L'attaque est survenue au niveau d'un péage, sur l'A154. (image d'illustration)
Présente dans un bus au péage d’Incarville au moment où quatre assaillants ont pris pour cible un fourgon pénitentiaire, tuant deux agents et en blessant trois autres, mardi 14 mai, une femme raconte au Parisien le déroulé des sinistres événements.
"Tout le monde se jetait par terre et tout le monde allait au fond du bus". Dans un témoignage recueilli par Le Parisien, mardi 14 mai, une femme présente au péage d’Incarville, dans l'Eure, raconte l'effroi qui a pris les passagers de son bus, au moment où quatre hommes lourdement armés ont fait feu sur un convoi pénitentiaire, pour libérer Mohamed Amra, un détenu "très connu de la justice". Deux agents pénitentiaires ont été abattus et trois autres blessés, dont deux avec un pronostic vital engagé.
"L’un des passagers a dû prendre le volant pour faire reculer le bus. Le chauffeur avait trop peur de se faire tirer dessus", raconte la témoin, qui a pu capter des images des assaillants avec son téléphone. On y voit également la panique qui régnait légitimement dans le bus, où une vingtaine de passagers ont rampé sur le sol du couloir central tandis que d'autres se réfugiaient entre les fauteuils.
Des moyens "sans précédents" mis en place pour retrouver le détenu et ses complices
La scène macabre, qui a duré seulement quelques minutes, a paru être une éternité pour les témoins présents sur place. "La police est arrivée très rapidement sur les lieux. Vraiment, très rapidement. On est très vite reparti", explique encore à nos confrères la jeune femme. Mercredi 15 mai, l'intersyndicale pénitentiaire appelle à une journée "prisons mortes" partout en France. Elle sera reçue à 14 heures par le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. Invité à l'antenne de RTL, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a assuré que des moyens "sans précédents" ont été mis en place "pour retrouver non seulement la personne qui s’est évadée, mais aussi le gang qui l’a libéré dans des conditions ignobles."
publié le 15 mai à 09h50, Quentin Marchal, 6Medias