"Balle dans la tête" et croix gammée : le député LFI Thomas Portes menacé de mort
© Paoloni Jeremy/ABACA - "Nous ne baisserons jamais la voix ni les yeux", a garanti le député insoumis.
Le député insoumis Thomas Portes a reçu un courrier à son bureau de l'Assemblée nationale le menaçant de mort, ainsi que sa famille, selon "Libération". La lettre était frappée d'une croix gammée et signée du "GUD", un mouvement d'extrême-droite dissout par les autorités à l'été 2024.
"Tu vas prendre une balle". Le député LFI Thomas Portes a reçu, jeudi dernier, une lettre de menace de mort directement à son bureau de l'Assemblée nationale, révèle Libération ce vendredi 11 novembre. Dans ce courrier, ceux qui se revendiquent du GUD (Groupe union défense, un mouvement d'extrême-droite réputé pour sa violence et dissout en juin 2024 par les autorités) menacent également la famille de l'élu : "Tu as de la famille, elle va recevoir de l'acide dans la gueule", est-il écrit.
La lettre était frappée d'une croix gammée, dessinée en rouge et à la main, selon nos confrères. L'élu de Seine-Saint-Denis a annoncé son intention de déposer plainte. "L’extrême droite m’identifie comme une cible depuis des années", a confié le député à nos collègues. "Nous ne baisserons jamais la voix et les yeux", a-t-il martelé.
Soutiens de la part de la LFI
Les soutiens ne se sont pas fait attendre dans son camp. "Dans la lettre de menaces : une croix gammée. Les adorateurs antisémites d’Hitler sont encore là et menacent des insoumis. Nous ne céderons jamais sur l’unité et l’indivisibilité du peuple", écrit l'Insoumis Antoine Léaument sur X.
Aymeric Caron, député apparenté LFI, a lui également apporté son soutien à son collègue. Et en a profité pour annoncer lui aussi une plainte contre "ce monsieur qui se reconnaîtra et qui a l’intention de m’agresser lors d’un de mes prochains footings non loin de mon quartier". "Il aura bientôt des nouvelles de la police", garantit-il. Sur une capture d'écran d'un message privé sur Instagram diffusé par le député antispéciste, nous pouvons lire "Si j'te croise quand tu fais ton footing à saint jean, fais attention à toi".
publié le 11 novembre à 13h46, Martin Pereira, 6Medias