Environnement

Réchauffement climatique : quelle sera la région la moins touchée par la chaleur en 2050 ?

Selon l’Insee, la région des Hauts-de-France devrait subir une hausse moyenne des températures légèrement inférieure à celle observée au niveau national. La conséquence de sa surface maritime et d’une absence de relief.

Si le sud de la France a éprouvé de fortes chaleurs cet été, le nord a été relativement épargné, notamment dans les Hauts-de-France. Cela pourrait s’inscrire dans la durée. Dans un communiqué publié mardi 29 août 2023, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a révélé que cette région devrait être celle où l’augmentation moyenne des températures sera la moins élevée en 2050.

Forte d’un accès à la mer et d’une topographie au relief peu prononcé, la région sera moins touchée par les épisodes de fortes chaleurs que les zones continentales et montagneuses. La température moyenne des mois de juin, juillet et août devrait atteindre 18,3 degrés, soit + 1,1 degré par rapport à la même période entre 1976 et 2005. Au niveau national, l’augmentation moyenne devrait s’établir à + 1,3 degré (19,6 degrés en moyenne).

Proche du seuil de 1,5 degré

Au total, moins d’un habitant sur dix de la région, soit environ 500 000 personnes, sera frappé par « plus de 15 journées et plus de 7 nuits anormalement chaudes en été », a relevé l’Insee. Loin des 61 % estimés au niveau national. Au premier abord, le rapport de l'institut national se révèle encourageant pour la région.

Mais la hausse estimée est légèrement inférieure au seuil de + 1,5 degré, défini par le Groupement intergouvernemental des experts sur le climat (GIEC) comme l’étalon au-delà duquel les conséquences sur le vivant seront irréversibles. Dans son dernier rapport, publié en mars dernier, le GIEC a par ailleurs indiqué que le seuil devrait être dépassé en 2030. Dans les Hauts-de-France, cela devrait intervenir quelques décennies plus tard.

publié le 29 août à 17h45, Antoine Grotteria avec 6Medias

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