Intempéries : un maire porte plainte pour trouver la source du "raz-de-marée de boue puante" qui a déferlé dans sa commune
© Nguyen Van Hai-Barbier Jean Pierre/ABACA - Illustration
Jean-Pierre Camilla, maire de Saint-Paul-de-Vence dans les Alpes-Maritimes, cherche à comprendre ce qu'il s'est passé lors des intempéries du mercredi 16 octobre. Les habitants affirment avoir vu déferler un "raz-de-marée de boue puante", qu'ils attribuent à l'usine voisine. L'édile a déposé plainte, explique-t-il à France Bleu.
Conséquence inattendue des intempéries de la semaine dernière qui ont ravagé de nombreuses communes, le maire de Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes, a porté plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui après qu'une vague de boue à l'odeur nauséabonde a déferlé dans sa commune, rapporte France Bleu. En cause, le torrent boueux qui s'est abattu lors d'une crue éclair du Malvan, la rivière locale, en pleine vigilance orange mercredi 16 octobre.
"On aurait dit un cataclysme"
Malgré les conditions climatiques déplorables, les habitants ont été surpris par ce qu'ils décrivent comme une "vague pestilentielle", explique France Bleu. "Au moment où la vague est arrivée, j'ai entendu un bruit retentissant. On aurait dit un cataclysme", raconte Murielle, une habitante, à nos confrères. Selon elle, "la vague dépassait la route", alors que quelques minutes plus tôt, le niveau de l'eau était bas. "Ça sentait la m****", ajoute-t-elle. Un témoignage qui rejoint celui d'un voisin, Alain, qui parle d'un "raz-de-marée de soixante centimètres de boue puante".
Une enquête pour "comprendre ce qu'il s'est passé"
Beaucoup soupçonnent la station d'épuration voisine, gérée par Veolia, d'être à l'origine du phénomène. Une responsabilité que nie fermement l'entreprise dans un communiqué publié en réaction aux accusations, attestant d'un fonctionnement "normal lors des fortes pluies du 16 octobre dernier".
Le maire, Jean-Pierre Camilla, tient à tirer cette histoire au clair : "Les gens veulent comprendre ce qu'il s'est passé", assure-t-il, invitant les habitants à transmettre leurs photos et vidéos du sinistre sur le site de la mairie. "Même si la station d'épuration dit que ce n'est pas elle. Je veux tout de même comprendre pourquoi", a précisé l'édile qui "ne veut accuser personne". La police se chargera des investigations.
publié le 22 octobre à 16h09, Joanna Wadel, 6Medias