"J’ai honte de ce qui se passe" : la position inattendue de Françoise Hardy sur la réforme des retraites
© Briquet-Wyters/ABACA - Françoise Hardy en 2013.
Dans une interview accordée au JDD, publiée samedi 8 avril, la chanteuse de 79 ans a évoqué sans détour le sujet brûlant de l'actualité, partageant une opinion peu répandue chez les personnalités publiques.
Déjà de nombreuses semaines que la réforme des retraites occupe le terrain médiatique en France. Samedi 8 avril, dans une interview accordée au Journal du dimanche (JDD), la chanteuse Françoise Hardy a évoqué ses proches, Jacques Dutronc, son fils Thomas… mais également la politique, et en particulier la réforme des retraites. L’auteure d’Avis non autorisés… (Les Équateurs, 2015) a d’abord expliqué qu’elle n’aurait pas signé la lettre adressée à Emmanuel Macron en mars, exigeant le "retrait immédiat" de ladite réforme, si cela lui avait été proposée.
Repoussoirs touristiques
Pourquoi ? "Je m’intéresse aux réalités économiques et j’ai compris qu’il y a plusieurs raisons impératives d’effectuer une réforme des retraites", a-t-elle avancé. Avant d’argumenter : "Tous les pays européens ont mis l’âge de la retraite à 65, 66 ou 67 ans, sauf le nôtre dont la dépense publique est la plus élevée d’Europe, qui a une dette publique de 3 000 milliards d’euros avec un taux d’intérêt de 3%, lequel risque d’augmenter encore", évoquant également l’arriéré de 164 milliards d’euros qu’elle attribue à un "coût du travail trop élevé pour que les productions françaises soient compétitives".
Françoise Hardy a aussi brandi l’argument de l’espérance de vie qui s’allonge pour justifier sa position. "J’ai honte de ce qui se passe dans une France qui se laisse manipuler et désinformer par des extrémistes de gauche ou de droite : la LFI, la Nupes, Marine Le Pen, etc", a-t-elle ajouté. Selon elle, la situation économique de l’Hexagone s’enlise davantage avec les "grèves répétées" et elle regrette auprès du média que Paris et le reste du pays soient transformés en "repoussoirs touristiques".
publié le 9 avril à 15h45, Orange avec 6Medias
