La question du jour :

Selon vous, faut-il que plus de jeunes s’engagent en politique ?

Oui
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Selon vous, faut-il que plus de jeunes s’engagent en politique ?

© Huchot-Boissier Patricia/ABACA - Illustration

Certains l'ignorent peut-être, mais le plus jeune candidat aux élections législatives a... 18 ans. En effet, Nolann Laurent passe son baccalauréat en même temps qu'il peaufine sa campagne pour la 5e circonscription du Doubs. Et vous, pensez-vous que davantage de jeunes devraient s'engager en politique ?

C'est une bataille que mène l'ensemble de la classe politique pour ces nouvelles élections législatives : réussir à faire baisser l'abstention. Alors que 48,5% des électeurs se sont abstenus - dont plus de 60% des moins de 35 ans selon l'Ipsos - lors du scrutin européen le 9 juin, la question de l'intérêt de la jeunesse pour la vie politique du pays se pose. Mais pas pour certains. Comme Nolann Laurent, qui à 18 ans sort tout juste de son épreuve de philosophie du bac, et se présente dans la 5e circonscription du Doubs. BFMTV a rencontré le jeune homme, qui entend ramener sa génération dans les bureaux de vote.

"Montrer l'exemple"

Le nom de son groupe, Génération démocratique et républicaine, reflète son intention. "On a décidé de prendre nos responsabilités et de créer ce groupe pour montrer l’exemple", a confié le jeune candidat à nos confrères, expliquant avoir agi sous l'impulsion de l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale par Emmanuel Macron, le soir du 9 juin. Nolann Laurent se dit avant tout déçu par la politique menée par le chef de l'État, et prône ainsi plus de "démocratie participative". Sa candidature est aussi motivée par la montée de l'extrême droite, "trop banalisée au fil des années", dit-il. Son mouvement, qu'il situe au centre de l'échiquier politique, entend remettre "les combats de Jacques Chirac et de Simone Veil" au goût du jour.

Mais contrairement aux apparences, le désengagement de la jeunesse vis-à-vis de la politique n'est pas total. Différentes études réalisées à l'occasion des dernières élections montrent que les jeunes ont des manières plus variées que leurs aînés de s'engager, et ne le font pas forcément dans les urnes, résumait La Tribune en 2022. Associations, manifestations, présence numérique... Les choix sont multiples. Un constat partagé par Sciences Po en 2023. Le prochain scrutin mobilisera-t-il davantage la jeunesse ? Réponse le 30 juin prochain.

publié le 21 juin à 07h00, Joanna Wadel, 6Medias

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