La question du jour :

Faut-il interdire totalement les écrans aux moins de 3 ans ?

Oui
Non
Ne se prononce pas

Faut-il interdire totalement les écrans aux moins de 3 ans ?

© Pixabay - Deux députés veulent déposer un projet de loi visant à réguler l'usage des écrans chez les enfants de moins de 3 ans. (Image d'illustration)

Seriez-vous favorable à l’interdiction totale des écrans aux enfants de moins de trois ans ? C’est ce que renferme le projet de loi porté par deux députés des Républicains. Une mesure qui devrait concerner aussi bien les établissements de garde publics que les assistantes maternelles libérales.

Alors que la surexposition des enfants aux écrans est devenue un enjeu de santé publique, de nombreuses études démontrant que cela pouvait engendrer des troubles du langage et même avoir des conséquences psychologiques et physiologiques, deux députés des Républicains ont décidé de déposer une proposition de loi visant à réguler l'usage des écrans chez les enfants de moins de trois ans. Leur ambition, développée par la députée du Doubs Annie Genevard lundi 8 avril sur Franceinfo, est d'interdire toute exposition, même sur un smartphone, pour les tout-petits gardés en crèche ou par une assistante maternelle.

Annie Genevard porte cette proposition de loi avec son collègue Antoine Vermorel-Marques, député LR de la 5e circonscription de la Loire. Les deux élus envisagent ainsi que "l'interdiction de l'accès des écrans soit bien mentionnée dans la liste des critères d'agréments" que les crèches doivent respecter ainsi que dans le contrat des assistantes maternelles avec les familles des enfants qu'elles gardent. Même si elle avoue que la mise en place d'une telle loi sera sans doute plus évidente dans des structures publiques, comme les crèches ou garderies, qu'au domicile d'une nourrice.

Annie Genevard ne veut pas stigmatiser les assistantes maternelles

La députée du Doubs assure sur Franceinfo que ce projet de loi ne vise pas à "stigmatiser ces professionnels qui sont pour la plupart extrêmement consciencieux et soucieux du bien-être des enfants" mais à attirer l'attention du plus grand nombre sur ce qui relève, selon elle, d'un "enjeu de santé publique", à l'heure où les écrans ont envahi notre quotidien.

Lundi matin, Antoine Vermorel-Marques s'est exprimé, lui, sur BFMTV. Il a explicité ce projet de loi, qu'il porte avec Annie Genevard, mais il a aussi évoqué la possibilité de mettre en place une signalétique spécifique, sur tous les programmes, avec un logo "interdit aux moins de 3 ans" comme cela est fait pour les films violents, signalés interdits aux moins de 18 ans.

publié le 9 avril à 07h00, Sophie Eygue, 6Medias

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