La question du jour :

La levée de l’anonymat sur les réseaux sociaux est-elle une bonne idée selon vous ?

Oui
Non
Ne se prononce pas

La levée de l’anonymat sur les réseaux sociaux est-elle une bonne idée selon vous ?

Le projet de loi sur le numérique est débattu depuis mercredi 4 octobre à l'Assemblée nationale, avec une question fondamentale : faut-il lever l'anonymat sur les réseaux sociaux pour lutter contre le cyberharcèlement ? Et vous, qu'en pensez-vous ?

Se dirige-t-on vers une levée de l'anonymat sur les réseaux sociaux ? Dans le cadre du projet de loi sur l'encadrement du numérique, les députés examinent depuis mercredi 4 octobre plusieurs sujets comme les arnaques en ligne, la limitation de l'accès aux sites pornographiques pour les mineurs, mais aussi la question de l'anonymat sur les réseaux sociaux, rapporte RMC. Plusieurs amendements déposés par le député Renaissance Paul Midy visent en effet à lever en partie cet anonymat, alors même que bien souvent celui-ci est à l'origine de campagnes de cyberharcèlement, poussant quelquefois les victimes jusqu'au suicide comme dans le cas de la jeune Lindsay le 12 mai 2023 à l'âge de 13 ans.

Une majorité divisée sur le sujet

"L'objectif numéro 1 est de contrer le sentiment d'anonymat qui entraîne un sentiment d'impunité", expliquait le député au Parisien. L'élu de l'Essonne et rapporteur général de la commission spéciale sur le projet de loi va même plus loin dans l'un de ses amendements. Il souhaite ainsi obliger dès 2025 les plateformes de réseaux sociaux à proposer une certification pour leurs utilisateurs avec l'ajout d'une pièce d'identité. En cas d'infraction, la personne mise en cause pourra ainsi être facilement identifiée pour répondre de ses actes.

Une mesure loin de faire l'unanimité, y compris dans le camp de la majorité. Si la députée Renaissance Marie Guévenoux se dit favorable à ce procédé, avançant que "s'ils [les cyberharceleurs] savaient qu'ils n'étaient pas anonymes, probablement qu'ils feraient attention au contenu qu'ils délivrent sur Internet", son collègue Charles Sitzenstuhl n'est pas du même avis. Pour lui, cette mesure est "une fausse bonne idée" et représenterait une menace pour la liberté d'expression. "Il y a beaucoup de dérives sur les réseaux sociaux, mais c'est le travail des grandes entreprises du numérique de mieux modérer", estime-t-il. La mesure pourrait d'ailleurs être directement retoquée, si elle était jugée non conforme aux règles européennes.

publié le 6 octobre à 07h00, Kévin Comby, 6Medias

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