Viol : Emmanuel Macron veut inscrire le consentement dans le droit français
© Blondet Eliot/ABACA
Lors d'un échange filmé avec l'association féministe Choisir la cause des femmes, le chef de l'État s'est dit favorable à l'inscription dans le droit français de la notion de consentement en matière de viol, rapporte Le Parisien, mercredi 13 mars.
"Je vais l'inscrire dans le droit français." Interrogé par Violaine Lucas, la présidente de l'association féministe Choisir la cause des femmes, Emmanuel Macron a exprimé son intention d'inscrire la notion de consentement en matière de viol dans le droit français, relaie Le Parisien, mercredi 13 mars.
"Qu'on l'intègre dans le droit français, que le consentement puisse être inscrit, ça, je l'entends tout à fait", a ajouté le président de la République lors de cet échange dont l'AFP a pu voir la totalité, en marge de la cérémonie organisée autour de l'inscription de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution, le 8 mars.
Des voix s'élèvent pour revoir la définition du viol
Selon le Code pénal actuel, le viol est défini comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise". La notion de consentement n'y est pas mentionnée explicitement.
Depuis plusieurs mois, des voix s'élèvent pour revoir cette définition du viol. "S'il le fait, c'est une bonne nouvelle", a réagi Violaine Lucas. "Cela va nous permettre d'approfondir ce que Gisèle Halimi (la fondatrice de l'association Choisir la cause des femmes) avait commencé à faire en 1978 lors du procès d'Aix-en-Provence", a-t-elle détaillé, faisant référence au procès qui a contribué à faire reconnaître par la loi le viol comme un crime. Pour l'heure, l'Élysée n'a pas souhaité faire de commentaire.
publié le 13 mars à 17h00, Cédric Alexis, 6Medias