Politique

Reconnaissance d'un État palestinien : les exigences d'Emmanuel Macron auprès de Mahmoud Abbas

Après s'être entretenu au téléphone avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le chef de l'État a rappelé à ce dernier la nécessité de mener des réformes.

C'est une question source de division. Alors que la question d'une reconnaissance de l'État de Palestine est sur toutes les lèvres, Emmanuel Macron a indiqué que cette reconnaissance devait s'inscrire dans une "dynamique utile", rapporte BFMTV, mercredi 29 mai. Après s'être entretenu au téléphone avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le chef de l'État a rappelé à ce dernier la nécessité de la réformer. "Le président de la République a rappelé le soutien de la France à une Autorité palestinienne réformée et renforcée, en capacité d'exercer ses responsabilités sur l'ensemble des Territoires palestiniens, y compris dans la bande de Gaza", a précisé le palais de l'Élysée.

Lors de cet entretien, Emmanuel Macron a redit à son homologue sa détermination "à travailler avec l'Algérie et ses partenaires" au Conseil de sécurité de l'ONU, et ce, "pour que celui-ci s'exprime fortement sur Rafah". Dimanche, une frappe d'Israël sur un camp de déplacés situé dans cette ville de Gaza avait coûté la vie à 45 personnes et déclenché l'émotion de la communauté internationale. Une seconde, le mardi 28 mai, a tué 21 nouveaux civils, une frappe qu'Israël a démentie.

Trois pays européens ont reconnu l'État de Palestine

Parlant d'une "nouvelle tragédie" Emmanuel Macron a adressé ses condoléances au "peuple palestinien" après le "bilan intolérable" de cette attaque sur la bande de Gaza.

Mardi, Alger a présenté un projet de résolution aux pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU visant à faire cesser de façon immédiate l'offensive militaire menée et "toute autre action à Rafah" menée par Israël qualifiée de "puissance occupante", rapporte BFMTV.

De son côté, la France avait déposé à la fin du mois de mars un autre texte, toujours objet de négociations, pour préparer l'après-guerre à Gaza. Pour l'heure, l'Espagne, la Norvège et l'Irlande ont déjà reconnu l'État de Palestine mardi 28 mai dans le but de faire avancer la situation actuelle au Proche-Orient vers la paix. Une démarche vivement critiquée par le gouvernement israélien.

publié le 29 mai à 19h40, Kévin Comby, 6Medias

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