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Premier ministre : qui pour remplacer Michel Barnier à Matignon ?

© Blondet Eliot/ABACA, Lafargue Raphael/ABACA, Villette Pierrick/ABACA - Premier ministre : qui pour remplacer Michel Barnier à Matignon ?

Jeudi 12 décembre, en fin d'après-midi, Emmanuel Macron doit annoncer le nom du futur Premier ministre. Découvrez qui est pressenti pour succéder à Michel Barnier.

Le 4 décembre dernier, Michel Barnier et son gouvernement ont été renversés par les motions de censure du Rassemblement national et de La France Insoumise. Dès lors, Emmanuel Macron s’est empressé de rencontrer les chefs des partis, sauf ceux du RN et de LFI, pour trouver le meilleur candidat à la succession de Michel Barnier tout en respectant “les lignes rouges” de chacun. Ce jeudi 12 décembre, le président de la République doit annoncer le nom du futur chef du gouvernement et pour l’heure, deux noms semblent en tête des sondages.

François Bayrou. À 73 ans, le patron du MoDem va-t-il enfin diriger un gouvernement ? C’est pour l’instant le candidat le plus évoqué depuis la censure du gouvernement Barnier. Il a d’ailleurs été reçu par Emmanuel Macron quelques heures après, et a de nouveau été convié à l’Élysée “à la demande du président” mardi 10 décembre, précise BFMTV. Durant cette ultime entrevue, François Bayrou s’est notamment dit prêt à ne pas utiliser le 49.3. Son entourage proche espère autant que lui qu’il sera Premier ministre mais certains, dont Olivier Faure et Nicolas Sarkozy, s’y opposent et l’ont fait savoir à Emmanuel Macron.

Pour contenter la gauche, le choix le plus macronien semble se tourner vers Bernard Cazeneuve. Déjà sollicité durant l’été pour occuper la fonction de Premier ministre, l’ex-adhérent au Parti Socialiste (PS) avait finalement été éliminé de la course à Matignon pour son opposition à la réforme des retraites. Cette fois-ci, Bernard Cazeneuve a retrouvé une certaine cote, assure un de ses proches à BFMTV, notamment grâce à l’implication des membres de son ancien parti dans les réunions transpartisanes organisées avec l’Élysée ces derniers jours. Mais une telle nomination serait vécue comme une trahison de la part de la gauche élargie (LFI, Verts, communistes) qui soutient toujours le profil de Lucie Castets depuis la victoire du Nouveau Front Populaire aux élections législatives anticipées.

Lecornu en troisième choix, puis les autres

Sébastien Lecornu. L’actuel ministre des Armées est lui aussi intégré dans la course à Matignon. Proche d’Emmanuel Macron depuis la création du parti macroniste en 2017, puis nommé au sein du gouvernement lors de son premier mandat présidentiel, le bientôt quarantenaire (38 ans) semble être la solution de repli idéale en cas d’échec avec les deux premiers candidats. "Il a le sens de l’État et des responsabilités pour la France. C’est un gaulliste. Il ne pourrait pas ne pas accepter”, confie un proche. Mais au sein du bloc central, le choix de Sébastien Lecornu ne fait pas l’unanimité, précise BFMTV. Quant aux oppositions, il convient au RN qui le juge “acceptable” et aux autres “car il traite avec tous les groupes”.

Enfin, deux autres profils ont été cités ces derniers jours. L’actuelle ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, Catherine Vautrin, et l'ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. La première est ex-membre des LR et proche du président du Sénat, Gérard Larcher. Mais ses prises de position sur le Mariage pour Tous en 2022 l'avaient condamnée au profit d’Elisabeth Borne. Le second est un allié historique d’Emmanuel Macron et a l’expérience politique requise pour mener à bien le gouvernement. Mais il aurait déjà contacté le président pour lui faire part de son refus, pensant qu’il n’est pas le bon candidat et qu'il ne peut pas élargir le socle commun à ses anciens amis socialistes, détaille BFMTV.

publié le 12 décembre à 10h30, Allan Doisneau, 6Medias

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