Patrick Buisson, l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, est mort
© Lafargue Raphael/ABACA - Patrick Buisson est décédé à l'âge de 74 ans.
Figure de l'ombre omniprésente de la vie politique de ces cinquante dernières années, Patrick Buisson a rendu son dernier souffle, rapporte notamment Le Figaro.
La perte d’un acteur politique majeur. Comme l’a annoncé Le Figaro mardi 26 décembre, Patrick Buisson est décédé à l’âge de 74 ans. Figure de la droite conservatrice française, il avait entamé son parcours dans les 1980. Alors qu’il était encore journaliste, il promouvait une union des droites destinée à empêcher la gauche d’accéder au pouvoir, elle qui s’était formée de l’agrégat du bloc socialiste et du bloc communiste afin de hisser la candidature de François Mitterrand jusqu’à l’Élysée, rappelle Le Figaro. Il entretiendra ensuite successivement des relations, professionnelles ou non, avec Philippe de Villiers, François Fillon, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Marion Maréchal et Éric Zemmour. Aux yeux des Français, il restera notamment l’un des grands conseillers de Nicolas Sarkozy.
Une vingtaine d'ouvrages au compteur
Cinquante ans durant, Patrick Buisson aura baigné dans la politique. Des souvenirs qu’il a par la suite couchés sur papier. Il a ainsi rédigé pas moins de 20 livres parmi lequel La Cause du peuple, un essai publié en 2016 qui évoquait avec une critique acerbe le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Durant sa carrière, Patrick Buisson avait également dirigé la chaîne de télévision Histoire ou encore exercé la profession de journaliste à Minute, un hebdomadaire d’extrême-droite, entre 1981 et 1987, avant de rejoindre Valeurs actuelles.
Un parcours ponctué de quelques ennuis avec la justice. En 2014, il avait ainsi été condamné pour avoir enregistré des discussions avec Nicolas Sarkozy, sans en avertir ce dernier. En 2015, il avait été mis en examen dans l’affaire dite des sondages de l’Élysée. Sept ans plus tard, il sera condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi que 150.000 euros d'amende pour recel de favoritisme, abus de biens sociaux et détournement de fonds publics, énumère Le Figaro. Il y a plusieurs mois, il avait commencé à écrire ses mémoires, agrémentées de l’empreinte d’illustres personnages qu’il avait croisés au cours de sa longue carrière.
publié le 26 décembre à 15h30, Nathan Hallegot, 6Medias