"Nous devons faire notre examen de conscience" : le mea culpa de Bruno Le Maire
© Blondet Eliot/ABACA
Invité de RMC, mardi 25 juin, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, est revenu sur les erreurs du gouvernement d'Emmanuel Macron et en a profité pour tacler les "extrêmes".
Donné troisième dans la projection Toluna Harris Interactive révélée par RTL, la majorité présidentielle peine à se réconcilier avec l'opinion publique. Avec seulement 20 % des intentions de vote, Emmanuel Macron risque de perdre des sièges à l'Assemblée nationale et, avec eux, sa majorité relative. Pour pallier une potentielle défaite dans les urnes après celle des élections européennes, le gouvernement semble jouer la carte du mea culpa et veut s'imposer comme le bloc républicain central face aux "extrêmes". Une tactique notamment adoptée par Bruno Le Maire, l'actuel ministre de l'Économie, invité par RMC mardi 25 juin.
Une politique pas assez "radicale" ?
Cinq jours avant le premier tour, dans "Les Grandes Gueules", il assure que "nous devons faire notre examen de conscience et comprendre ce qui n’a pas marché". Selon lui, la politique du gouvernement n'a pas été suffisamment "radicale" sur les questions de sécurité, de délinquance ou des salaires. "On aurait dû réduire la différence entre le brut et le net de façon beaucoup plus rapide. J’en prends ma part, bien entendu", confie-t-il au micro de RMC. Selon lui, la responsabilité de ces manquements incombe au gouvernement "collectivement", et non au seul président. "Ayons l'honnêteté et l'humilité de reconnaître ce que l'on n'a pas bien fait", tranche Bruno Le Maire.
En reconnaissant une politique pas suffisamment "radicale" sur des thèmes centraux des oppositions, la rémunération des salariés pour le bloc de gauche et la sécurité pour le bloc d'extrême droite, Bruno Le Maire semble promettre aux électeurs de faire mieux. Ce dernier en profite notamment pour s'opposer "à tous les extrêmes" de manière générale. "Je voudrais dire aux électeurs du RN : 'vous êtes en train de vous faire gruger'", tacle-t-il. Selon lui, le Nouveau Front populaire n'est "ni un front, ni populaire". "Ce n'est pas un front parce qu'ils n'arrêtent pas de se mettre sur la gueule et ce n'est pas populaire parce que tout ce qu'ils proposent va faire mal au peuple".
publié le 25 juin à 14h00, Angéline Da Costa, 6Médias