"Moins de délais et de paperasses" : Emmanuel Macron met la pression sur les hauts fonctionnaires
© Mazars Mathilde/Pool/ABACA
Mardi 12 mars, le chef de l'État a exhorté les hauts fonctionnaires à "simplifier plus vite" l'action publique et à tenir les "engagements" pris par l'exécutif, car sinon "c'est bibi qui paye", a-t-il tancé, relaie BFM Business.
C'est ce qu'on appelle un petit coup de pression. Devant 700 hauts fonctionnaires réunis en présentiel à Paris ou en visioconférence, mardi 12 mars, Emmanuel Macron a prononcé un discours de près d'une heure, inspiré du monde de l'entreprise. Avec un message clair : réduire les lenteurs administratives auxquelles doivent faire face les Français. "Il faut aller beaucoup plus vite et plus fort en termes de simplification", a recadré le président de la République, rapporte BFM Business.
"À chaque étage, on met des freins et à la fin, là où vous avez mis cent en force, on arrive à cinq ou dix", en matière de réforme de l'État, a-t-il regretté. Emmanuel Macron a enjoint aux "cadres dirigeants de l'État", selon ses termes pour citer les hauts fonctionnaires, de "simplifier plus vite" l'action publique et de tenir les "engagements" pris par le gouvernement. Il leur a notamment rappelé les reproches que les Français lui adressent lors de ses déplacements : "il vit ailleurs" ou encore "il est déconnecté". "Alors, c'est bibi qui paye", a tancé le chef de l'État.
"Culture du résultat"
"Si nous savons nous réformer nous-mêmes, changer de culture (administrative), nous pouvons être un des premiers pays à répondre à cette crise de confiance", a ajouté Emmanuel Macron, qui a appelé les hauts fonctionnaires à une "culture du résultat", de la "responsabilité" et de la "prise de risque" au sein de l'État, relaient nos confrères. "Le préfet de département doit être un patron de l'État", a-t-il insisté, souhaitant un "mouvement massif" de déconcentration des services centraux au niveau du département. Enfin, le locataire de l'Élysée a demandé "moins de délais et de paperasses".
publié le 12 mars à 16h20, Cédric Alexis, 6Medias