Politique

Européennes 2024 : "Il faut vous battre", Emmanuel Macron sermonne ses troupes

Offensif, le chef de l’État a exhorté, mercredi 6 mars, la majorité présidentielle à se "battre" face au Rassemblement national à trois mois du scrutin européen, comme l’a rapporté Le Parisien. Le parti d’extrême droite est accusé de faire le jeu du Kremlin.

Plus l’échéance se rapproche, plus l’exécutif met en scène un duel avec le Rassemblement national. Emmanuel Macron l’a martelé au gouvernement réuni en Conseil des ministres, mercredi 6 mars. Alors que le RN s’est déjà jeté dans la bataille des élections européennes en organisant son premier meeting dimanche dernier, à Marseille, la majorité s’apprête à faire de même, samedi, à Lille. Pour le chef de l’État, ce scrutin doit clarifier les positionnements de chaque formation, notamment vis-à vis de la Russie.

Le président a ainsi accusé la formation d’extrême droite d’accointances avec le Kremlin. "Ils sont désormais la défaite face à la Russie", a-t-il lancé, selon des propos rapportés par Le Parisien. Cette saillie fait écho aux attaques formulées par Gabriel Attal, fin février, à l’Assemblée nationale. "Si vous aviez été élue, on fournirait des armes à la Russie", avait-il dit, en ciblant Marine Le Pen.

Des mots empruntés à François Mitterrand

Mercredi, Emmanuel Macron a évoqué les "nationalismes" ayant alimenté les "guerres" antérieures, dont la Seconde Guerre mondiale. Un champ lexical emprunté à l’ancien président François Mitterrand. En 1995, le socialiste avait associé "le nationalisme" à la "guerre", devant le Parlement européen.

Près de trois décennies plus tard, le contexte politique a considérablement évolué. Emmenée par Jordan Bardella, la liste du Rassemblement national fait figure de favorite lors des élections de juin, campant sur un projet donnant la primeur à la France. Malgré l’abandon d’une perspective hors de l’Union européenne, le parti de Marine Le Pen plaide pour une Europe dans laquelle les intérêts nationaux seraient privilégiés au détriment du projet commun, comme le note Le Monde.

Selon Emmanuel Macron, cette ligne doit permettre à la majorité, qui "croit dans l’Europe", de se distinguer de son rival. "Il faut vous battre, pied à pied", a-t-il sermonné. Le scrutin se déroulera du 6 au 9 juin prochain.

publié le 6 mars à 16h30, Antoine Grotteria, 6Medias

Liens commerciaux