Politique

"Les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État" : le coup de sang de Sandrine Rousseau contre Emmanuel Macron

En réponse aux annonces faites par Emmanuel Macron mardi soir, la députée de Paris s’est montrée critique jeudi 18 janvier sur TF1 et a assuré que "les femmes font absolument ce qu'elles veulent de leur corps".

Le souhait d'Emmanuel Macron de relancer la natalité en France ne plaît pas à toute la classe politique. Sa volonté d’un "réarmement démographique" ne passe pas pour chez Sandrine Rousseau. Alors que le président de la République a ainsi annoncé, lors de son "rendez-vous avec la nation" mardi, deux mesures emblématiques pour relancer la natalité dans le pays, la députée de Paris, connue pour ses positions féministes, lui a sévèrement répondu jeudi 18 janvier, dans la matinale de TF1. "La question de la natalité, on a l'impression que c'est une espèce d'affaire d'État (...), les utérus des femmes ne sont pas une affaire d'État", a-t-elle soutenu fermement.

"Chaque femme est libre de choisir de faire des enfants ou de ne pas en faire" et "toute décision est légitime", a insisté Sandrine Rousseau en soutenant que "les femmes font absolument ce qu'elles veulent de leur corps". "Ce type de discours là (d’Emmanuel Macron NDLR), on les a vus dans les pires périodes de notre Nation où on prenait le ventre des femmes pour quelque chose de l’ordre de la politique publique où il fallait refaire de la population et créer des enfants", a encore attaqué l’élue de Paris.

Un "congé de naissance" mieux rémunéré et un "grand plan de lutte contre l'infertilité" mis en place

Durant sa conférence de presse donnée mardi soir, Emmanuel Macron a dévoilé deux mesures phares qu’il compte mettre en place pour relancer la natalité dans le pays, alors que le nombre de naissance en 2023 est au plus bas depuis 1946, selon l'Insee. Le chef de l’État souhaite offrir aux parents un "congé de naissance" de six mois, mieux rémunéré et surtout plus court que le congé parental actuel qui peut aller jusqu'à trois ans et éloigner ainsi un grand nombre de femmes du marché du travail. Il a également annoncé un "grand plan de lutte contre l'infertilité" pour améliorer les courbes de naissances.

publié le 18 janvier à 11h33, Quentin Marchal, 6Medias

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