Congé de naissance, uniforme scolaire, baisse d’impôts… Ce qu’il faut retenir de la conférence de presse d’Emmanuel Macron
© Capture d'écran BFMTV
Le président de la République a convié les journalistes à l'Élysée ce mardi 16 janvier, à l'occasion d'une grande conférence de presse. Le chef de l’État a présenté les grands axes qu’ils souhaitent mettre en place.
“Après six ans et demi d’action au service des Français, j’ai tenu à vous retrouver en ce moment décisif pour dire à notre pays d’où nous venons, et où nous allons”. Emmanuel Macron a pris la parole, mardi 16 janvier, à l’occasion d’une grande conférence de presse organisée à l’Élysée.
Le chef de l’État a présenté les grands axes de l'action qu'il entend mettre en place avec son nouveau gouvernement. L’objectif du Président : “Que la France demeure cette Nation du bon sens de résistance et des Lumières”.
Des cours de théâtre obligatoires au collège
Dans le volet éducation, Emmanuel Macron a affirmé vouloir poursuivre son “choc des savoirs” avec “une rénovation des programmes”. “Dès la rentrée 2024, l’instruction civique sera doublée. L’histoire de l’art retrouvera sa place également au collège et au lycée”, a-t-il annoncé. L'enseignement artistique et culturel sera également renforcé, avec, dès la rentrée 2024, des cours de théâtre obligatoires au collège.
Le président de la République s’est également dit “favorable” à l'apprentissage obligatoire de la Marseillaise à l'école primaire. Concernant le port de l’uniforme scolaire, le chef de l’État vise sa généralisation dans les établissements scolaires publics à partir de 2026. En ce sens, dès cette année, une expérimentation de la tenue unique aura lieu dans une centaine d’établissements.
Emmanuel Macron souhaite également mettre en place des cérémonies de remise du brevet des collèges dès cette année, afin de valoriser les diplômes obtenus au collège. Enfin, le président de la République a annoncé vouloir “reprendre le contrôle des écrans pour nos enfants ” pour lutter contre la “génération des complotistes”. “Il en va de l’avenir de nos sociétés et de nos démocraties”, a-t-il poursuivi.
La lutte contre les narcotrafiquants
Emmanuel Macron a indiqué vouloir instaurer dix opérations “place nette” par semaine, qui visent à lutter avec des moyens importants contre les narcotrafiquants et ainsi rétablir l’ordre dans l’espace public et sécuriser durablement les quartiers sensibles. Le chef de l’État a également réitéré sa volonté de lutter contre l'islam radical.
Création d’un congé de naissance
Emmanuel Macron a annoncé la création d’un congé de naissance de six mois pour les deux parents, qui remplacera l’actuel congé parental. Il sera "mieux rémunéré" et "plus court que le congé parental actuel", qui “éloigne trop souvent les femmes pendant plusieurs années de l'emploi”, a justifié le chef de l’État.
Ce congé de naissance intervient dans le plan de lutte contre l'infertilité présenté par le président de la République, qui a pour objectif le “réarmement démographique” de la France. “La natalité baisse parce que l'infertilité progresse”, a-t-il constaté.
Baisse de 2 milliards d'euros d'impôts dès 2025
Le président de la République a confirmé la baisse de deux milliards d’impôts pour les Français de classe moyenne en 2025. “Le gouvernement reviendra sur le détail de la mesure”, a-t-il indiqué, sans en dire plus.
Un acte 2 d’une loi pour la croissance
Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de “supprimer des normes, réduire les délais, augmenter les seuils de déclenchement d’obligations” dans le secteur des technologies et de “permettre de libérer davantage encore ceux qui osent, innovent, travaillent”. Le chef de l’État souhaite voir naître un “acte 2 d’une loi pour la croissance” pour “produire plus, innover davantage, aller plus vite”.
Lutte contre les déserts médicaux
Afin de lutter contre les déserts médicaux en France, Emmanuel Macron a demandé la régularisation en “nombre de médecins étrangers” qui “tiennent parfois à bout de bras nos services de soins et que nous laissons dans une précarité administrative”. Aussi, le chef de l’État souhaite que du temps soit dégagé “aux médecins pour qu’ils puissent mieux travailler et voir plus de patients”.
publié le 16 janvier à 22h35, Lila Bruandet, 6Medias