Laurent Wauquiez "dur", "cassant" et "paternaliste" avec un ministre LR
© Blondet Eliot/ABACA
Le président de la droite républicaine s'est montré assez dur avec Alexandre Portier, ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l'Enseignement professionnel, lors d'une réunion de travail sur les postes à responsabilité de l'Assemblée nationale.
Vent polaire dans les rangs de la droite républicaine (ex-LR). Alors que les membres du parti étaient réunis autour de leur président, Laurent Wauquiez, mardi 8 octobre pour évoquer, entre autres, des noms pour les postes à responsabilité à l'Assemblée nationale, un échange de politesses a quelque peu tendu l'atmosphère. À cette réunion figuraient les ministres de droite Alexandre Portier (Réussite scolaire et de l'Enseignement professionnel) et Annie Genevard (Agriculture). Rien à signaler concernant Annie Genevard. Alexandre Portier, en revanche, a été remis à sa place plusieurs fois par Laurent Wauquiez.
Selon une information du Figaro, jeudi 10 octobre, le nouveau ministre délégué auprès du ministère de l'Éducation a été interrompu à deux reprises alors qu'il souhaitait aborder des sujets économiques. Laurent Wauquiez l'a rabroué une première fois en lui disant ceci : "Alexandre, je t'arrête mon ami, tu es au ministère de l'Éducation, pas du Budget. Nous parlerons de tout cela entre députés." Les témoins de la scène ont indiqué avoir entendu des mouches voler.
"Ce n'est pas le gouvernement qui fait la politique du groupe"
Peu de temps après ce premier recadrage, Alexandre Portier a tenté de reprendre la parole, mais il a une nouvelle fois été renvoyé à sa fonction de ministre et, de fait, au silence : "Alexandre, ce n’est pas le gouvernement qui fait la politique du groupe. Nous parlerons de notre stratégie entre députés."
Plusieurs députés ont confié au Figaro que le ton de Laurent Wauquiez était "un peu dur et cassant". "C'était très paternaliste", a ajouté un autre parlementaire, qui a également été choqué par une scène survenue en début de réunion. "Wauquiez s’est senti obligé de dire en début de réunion qu’il avait vu grandir Alexandre, c’était gênant."
publié le 10 octobre à 17h24, Maeliss Innocenti, 6Medias
