Politique

Immigration : les demandeurs d'asile envoyés en dehors de l'UE ? Le gouvernement “ne se l'interdit pas”

© Niviere David/ABACAPRESS.COM

Invitée au micro de Sud-Radio, jeudi 17 octobre, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a évoqué la possibilité d’envoyer les migrants arrêtés dans un pays hors de l'UE le temps de traiter leur demande d'asile, à l’instar de l’Italie avec l’Albanie.

Ce mercredi 16 octobre, les premiers migrants arrêtés dans les eaux italiennes ont découvert le premier centre créé par les Italiens en Albanie. Les deux pays ont signé un accord en novembre 2023 pour que le pays de l’Est accueille les migrants arrêtés le temps de traiter leur demande d'asile. Une possibilité que n’exclut pas le gouvernement français.

Invitée au micro de Sud-Radio, jeudi 17 octobre, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a expliqué que c’était “une volonté portée par le ministre de l'Intérieur”. “C'est à l'étude au ministère de l'Intérieur”, a-t-elle poursuivi, sans donner plus de détails. Une chose est sûre cependant : le gouvernement “ne se l'interdit pas”.

“Regardons si ça fonctionne”

En évoquant la situation en Italie, Maud Bregeon a soutenu que la "solution" choisie par l'Italie "doit être étudiée"."Pourquoi pas ? Regardons si ça fonctionne", a-t-elle encore avancé. Cependant, ce genre d’accord “prend beaucoup de temps”. “C'est de la diplomatie, des échanges”, a expliqué la porte-parole du gouvernement.

Cet accord inédit entre Rome et Tirana est parallèlement vivement critiqué par de nombreuses ONG de défense des droits humains, qui dénoncent une violation des règles internationales. Ce mardi, l'ONG SOS Humanity a accusé dans un communiqué, relayé par BFMTV, l’Italie de violer “le droit maritime international” et “les droits fondamentaux des réfugiés”. Cet accord est “profondément inhumain”, a-t-elle encore déploré.

publié le 17 octobre à 14h45, Lila Bruandet, 6Medias

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