"D'une culture de gouvernement à une culture de la censure" : la porte-parole du gouvernement étrille le PS
© Blondet Eliot/ABACA
La porte-parole du gouvernement était l’invitée de la matinale de BFMTV, mercredi 9 octobre 2024, au lendemain de l’échec de la motion de censure du NFP contre Michel Barnier. Maud Bregeon s’est montrée particulièrement offensive à l’égard du Parti socialiste.
Mercredi 9 octobre 2024, Maud Bregeon était l’invitée de la matinale de BFMTV afin de réagir à l’échec de la motion de censure du Nouveau Front Populaire. La porte-parole du gouvernement estime que "c’est moins une motion de censure qu’une motion de posture". Elle se réjouit, "pour la France", qu’elle n’ait "pas trouvé de majorité hier". Estimant ne pas être étonnée par La France Insoumise, "qui ne veut pas beaucoup de bien au pays", Maud Bregeon a tenu en revanche un discours tout autre à l’égard du Parti socialiste.
"C’est désolant", a-t-elle regretté. Et pour cause, la porte-parole du gouvernement a rappelé que "cette motion de censure était présentée par le Parti socialiste". En outre, Maud Bregeon estime que "le PS, qui a été un grand parti dans l’histoire de notre pays, est en train de basculer d’une culture de gouvernement à une culture de la censure". Une posture qu’elle déplore, d’autant que, selon elle, "Michel Barnier met sur la table des questions qui devraient les intéresser", à savoir la justice fiscale, l’écologie, l’amélioration de la réforme des retraites. De quoi l’interloquer : "Est-ce que ce ne sont pas des revendications historiques du PS qui mériteraient de se mettre autour de la table ?", interroge-t-elle.
Maud Bregeon interroge la "cohérence" de François Hollande
L’ancien président de la République François Hollande a, lui-même, voté la censure ce mardi 8 octobre. Là encore, la porte-parole du gouvernement s’est étonnée de cette position. "Je l’écoutais la semaine dernière. Il disait, au fond, on vote une motion de censure non pas à cause de Michel Barnier, non pas du fait de sa déclaration de politique générale et on la vote tout en sachant qu’elle ne sera pas adoptée", raconte-t-elle. Maud Bregeon interroge donc la "cohérence de la part d’un ancien président de la République".
publié le 9 octobre à 09h37, Pierre Fougères, 6Medias