Nouveau gouvernement

"Mamadou", "rabzouz"... Emmanuel Macron accusé d'avoir tenu des propos racistes, l'Élysée dément

© Blondet Eliot/ABACA - Emmanuel Macron, le 9 décembre 2024 à l'Élysée.

L'Élysée "dément fermement" des propos injurieux attribués à Emmanuel Macron et rapportés dans une enquête du Monde, jeudi 19 décembre. Le démenti du Palais, relayé par Le Parisien, pourrait toutefois ne pas suffire à éteindre l'incendie.

"Mamadou", "cocottes", "Cage aux folles"... Ces mots tapissent les réseaux sociaux depuis jeudi 19 décembre. Et pour cause, ils sont attribués à Emmanuel Macron, qui les aurait prononcés lors de discussions privées rapportées dans une enquête du Monde sur le profil idéologique du Président, publiée en intégralité jeudi soir.

On apprend que le Président aurait considéré que "les urgences dans ce pays" sont "remplies de Mamadou" pour parler des patients noirs, qu'il aurait qualifié de "rabzouz" la population arabe et maghrébine française, surnommé Matignon "la Cage aux folles" lorsque Gabriel Attal était Premier ministre, ou encore qu'il aurait utilisé le terme "cocottes" pour dénigrer ses opposantes Marine Tondelier et Lucie Castets.

"Ces propos rapportés n’ont fait l’objet d’aucune vérification"

Des propos jugés racistes, homophobes et sexistes par les internautes, profondément choqués, et par l'opposition de gauche, révulsée. Toutefois, des propos que l'Élysée a "fermement" démentis ce vendredi 20 décembre. "L’Élysée dément fermement ces propos rapportés qui n’ont fait l’objet d’aucune vérification auprès de la présidence avant publication", a réagi l'entourage d'Emmanuel Macron, cité par Le Parisien.

Après des échanges tendus avec les Mahorais, jeudi, lors de sa visite dans l'archipel dévasté par le cyclone, cette polémique tombe mal pour le chef de l'État, alors que son Premier ministre François Bayrou cherche à éviter la censure. Les propos rapportés sont "une insulte à la République", a estimé sur X jeudi soir Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise, "indubitablement accablants" pour le sénateur communiste Ian Brossat, "tout y passe : racisme, homophobie, sexisme", a réagi François Ruffin.

publié le 20 décembre à 12h48, Joanna Wadel, 6Medias

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