Colère des agriculteurs : le gouvernement réaffirme ses engagements pour 2025
© Lafargue Raphael/ABACA
Face à la grogne du monde agricole, l’exécutif a détaillé ses engagements fiscaux et sociaux pour 2025. Ces mesures visent à répondre aux attentes exprimées lors des mobilisations de l’hiver 2024, relate 20 Minutes, mardi 31 décembre.
Le gouvernement s’est engagé à appliquer dès cette année les dispositions fiscales et sociales promises pour soutenir les agriculteurs, affirme 20 Minutes. Cette décision vise à éviter les retards souvent imputés au principe de non-rétroactivité fiscale, qui pourrait repousser leur mise en œuvre à 2026.
Dans un communiqué conjoint, les ministres Annie Genevard (Agriculture), Éric Lombard (Économie et Finances) et Amélie de Montchalin (Comptes publics) ont réaffirmé l’importance de respecter ces délais pour garantir une entrée en vigueur rapide.
Ces engagements incluent l’abandon de la hausse de la fiscalité sur le gazole non routier (GNR), une mesure saluée par les exploitants agricoles. Ce dispositif permet d’économiser environ 160 millions d’euros, soulageant ainsi un secteur en quête de stabilité. D’autres mesures concernent la transmission des exploitations, le relèvement des exonérations de taxe foncière sur les propriétés non bâties, ainsi que la prolongation des crédits d’impôt pour les entreprises agricoles certifiées Haute Valeur Ajoutée.
Des mesures pour renforcer la confiance des agriculteurs
Un autre dispositif clé est la pérennisation du TO-DE, qui exonère les employeurs agricoles de cotisations patronales pour les travailleurs saisonniers. Très attendu, notamment dans les secteurs de la viticulture et du maraîchage, ce mécanisme est essentiel pour maintenir la compétitivité des exploitations. Le gouvernement s’est également engagé à poursuivre la réforme des retraites agricoles, une mesure qui pourrait stabiliser davantage un secteur en proie à des défis sociaux et économiques.
Ces annonces interviennent dans un contexte de méfiance accrue des agriculteurs à l’égard des promesses politiques. En réitérant son engagement pour une application dès 2025, l’exécutif espère apaiser les tensions et instaurer un dialogue de confiance durable avec le monde agricole.
publié le 1 janvier à 17h10, Orane Guisset, 6médiasj