Politique

Européennes : le scrutin truqué ? Olivier Faure dénonce le "dérapage incompréhensible" de Jean-Luc Mélenchon

© Capture d'écran Sud Radio

Invité sur le plateau de Sud Radio mardi 4 juin au matin, Olivier Faure a réagi aux propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a soutenu que des électeurs étaient "radiés" dans les quartiers populaires à l'approche des élections européennes. Le Premier secrétaire du PS s'inquiète de voir l'ex-leader LFI "dériver" ainsi.

La récente diatribe de Jean-Luc Mélenchon contre l'organisation du scrutin européen a quelque peu choqué la classe politique, et a même irrité à gauche. Invité sur Sud Radio mardi 4 juin, Olivier Faure, qui a accordé le droit à l'ex-leader LFI de se poser des questions sur "l'organisation des scrutins", a considéré qu'il s'agissait là d'un "dérapage incompréhensible" et qu'il était "dramatique" de considérer qu'il existerait une "manipulation dirigée contre le seul parti de La France insoumise". "Ça n'a aucun sens !"

Pour rappel, dimanche, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé avec force l'organisation du scrutin des Européennes : "Marre des électeurs radiés dans les quartiers populaires ! Marre des professions de foi non distribuées ! Marre des bulletins de vote non livrés !" Une petite musique, qui laisse entendre que les élections seraient "truquées", et qu'Olivier Faure assimile à l'argumentaire de Donald Trump, qui a toujours refusé de reconnaître la victoire de Joe Biden à la dernière élection présidentielle américaine.

Jean-Luc Mélenchon appliquerait-il la méthode Trump ?

Alors que le journaliste Jean-Jacques Bourdin évoquait justement une ressemblance avec la méthode Trump, Olivier Faure a en effet confirmé : "C'est la même contestation, a priori ou a posteriori, d'un scrutin. Laisser penser qu'il existe le moindre doute sur une élection démocratique en France, c'est une dérive dangereuse. Ça laisse penser aux Français que les jeux sont truqués."

"Les élections de 2017 et 2022 n'ont pas été volées. Elles ont été réalisées dans des conditions que personne ne peut contester", a conclu le Premier secrétaire du PS.

publié le 4 juin à 12h44, Maeliss Innocenti, 6Medias

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