Monde

Chine: peine capitale pour l'auteur de l'attaque à la voiture-bélier qui a fait 35 morts en novembre

  • Des bougies ont été installées devant le centre sportif de Zhuhai, un jour après qu'une voiture ait foncé sur le site, tuant 35 personnes, dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine, le 12 novembre 2024
    ©MICHAEL ZHANG, AFP - Des bougies ont été installées devant le centre sportif de Zhuhai, un jour après qu'une voiture ait foncé sur le site, tuant 35 personnes, dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine, le 12 novembre 2024
  • Des bougies ont été installées devant le centre sportif de Zhuhai, un jour après qu'une voiture ait foncé sur le site, tuant 35 personnes, dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine, le 12 novembre 2024
    ©Hector RETAMAL, AFP - Une voiture de police devant le centre sportif de Zhuhai, au lendemain de l'attaque à la voiture-bélier ayant fait 35 morts, dans la province de Guangdong, dans le sud de la Chine, le 12 novembre 2024

L'auteur de l'attaque à la voiture-bélier qui avait fait 35 morts en novembre dans la province chinoise du Guangdong (sud), la pire attaque dans le pays en dix ans, a été condamné vendredi à la peine de mort, selon la télévision d'Etat CCTV.

Fan Weiqiu, 62 ans a été condamné pour avoir commis cet acte pour des motifs personnels "d'une manière extrêmement abjecte", selon le tribunal cité par CCTV.

Le 11 novembre, Fan Weiqiu, avait délibérément foncé, à bord de son SUV, sur des personnes faisant de l'exercice devant un complexe sportif de Zhuhai.

Il avait été arrêté sur place après s'être infligé des blessures au couteau et était tombé dans le coma, avait indiqué la police à l'époque.

Il a cependant été jugé publiquement vendredi en présence de proches des victimes, et a plaidé coupable, selon la même source. Le verdict a été annoncé le jour-même.

Le tribunal a souligné des motivations "extrêmement abjectes, la nature du crime particulièrement flagrante, la méthode particulièrement cruelle, et les conséquences particulièrement graves, infligeant un préjudice significatif à la société", selon CCTV.

Fan Weiqiu a "décidé d'exprimer sa colère" pour "un mariage brisé, des frustrations personnelles, et son mécontentement au sujet du partage des biens après le divorce", selon la même source.

La Chine a connu cette année nombre d'incidents meurtriers - des attaques à l'arme blanche à celles à la voiture-bélier commises par des individus isolés- qui ont tranché avec sa réputation de bonne sécurité publique, atteinte au prix d'un contrôle social important.

Certains experts ont fait un lien entre ces incidents et la frustration causée par le ralentissement de l'économie chinoise.

- appels à la fermeté -

Après l'attaque de Zhuhai, il avait fallu près de 24 heures pour que les autorités reconnaissent que des dizaines de personnes avait été tuées, et les vidéos ainsi que les commentaires avaient été censurés sur l'internet.

Un mémorial improvisé devant le centre sportif où s'étaient déroulés les faits avait été rapidement supprimé, un des employés chargés de le débarrasser indiquant qu'il s'agissait d'un "ordre d'en-haut".

La colère et l'émotion suscités par cette attaque étaient cependant bien présents vendredi, des internautes se félicitant sur la plateforme de microblogs Weibo du verdict rapide, et certains appelant à sa mise à exécution sans délai.

L'auteur des faits "de devrait pas avoir la possibilité de fêter le Nouvel an", a notamment écrit un internaute.

Lundi, c'est un homme accusé d'avoir jeté sa voiture le mois dernier contre une foule constituée en majeure partie d'enfants d'âge scolaire, faisant 30 blessés, qui a été condamné à la peine de mort avec sursis, une condamnation dont l'exécution est suspendue pendant deux ans, et qui est souvent commuée en prison à vie en l'absence de nouveaux crimes ou délits.

Sur Weibo, de nombreux internautes ont là aussi critiqué une condamnation jugée trop clémente.

Le tribunal avait également estimé que le condamné avait agi pour "évacuer des émotions personnelles", notamment après des "pertes financières suite à des investissements" et des "conflits familiaux".

publié le 27 décembre à 16h33, AFP

Liens commerciaux