Christian Estrosi et Éric Ciotti fustigent une référence à l’attentat de Nice dans une chanson de Freeze Corleone
© Urman Lionel/SPUS/ABACA - Après la sortie de son nouveau titre Haaland, le rappeur Freeze Corleone a été épinglé par le maire de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrosi en raison d’une référence, dans le deuxième couplet, à l’attentat de Nice qui s'est produit en 2016.
Dans son titre Haaland, sorti ce vendredi, le rappeur Freeze Corleone raconte qu'il arrive "dans l’rap comme un camion qui bombarde à fond sur la…" sans conclure sa phrase, mais en laissant suggérer que celle-ci devait se terminer par "Promenade des anglais". Des propos qui ont choqué, notamment Éric Ciotti qui encourage la poursuite judiciaire de l’artiste pour "apologie du terrorisme".
Des paroles de chanson qui sèment la discorde en politique. Après la sortie de son nouveau titre Haaland, le rappeur Freeze Corleone a été épinglé par le maire de Nice (Alpes-Maritimes) Christian Estrosi en raison d’une référence, dans le deuxième couplet, à l’attentat de Nice qui s'est produit en 2016. "En défense j'suis Kalidou, t'es Lenglet. Burberry comme un grand-père anglais. J'arrive dans l'rap comme un camion qui bombarde à fond sur la...", chante le rappeur. Au regard des rimes précédentes, il est facile de deviner que sa phrase aurait dû se conclure par "Promenade des anglais", s’il l’avait achevée, rapporte BFMTV.
Habitué des controverses
Cette théorie, Christian Estrosi la partage. Sur son compte Threads, l’édile de la ville de Nice a publié un message clair : "Encore une provocation ignoble d’un rappeur qui utilise le drame du 14 juillet à Nice pour faire le buzz en instrumentalisant un attentat islamiste qui a fait 86 victimes dans notre ville". Dans la foulée, il a indiqué qu’il porterait plainte "au nom du respect des victimes et de leurs familles". De son côté, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale Éric Ciotti a dénoncé une "insinuation immonde" sur son compte X, rappelant que "86 anges ont été fauchés par un barbare islamiste", invitant la justice à poursuivre le rappeur "pour apologie du terrorisme".
Ce n’est pas la première fois que le nom du rappeur est associé à la controverse. En 2020, certains textes de son album La menace fantôme (LMF) avaient suscité des accusations d’antisémitisme. En 2023, dans l'Attaque des clones (ADC), il rappait "J'préfère être accusé d'antisémitisme que de viol comme Gérald Darmanin" ou même "F*ck ces n*gros comme Christophe à l’OGC Nice". Des paroles qui avaient conduit à une rupture de contrat avec Universal France. Certaines villes avaient également banni sa présence en annulant ses dates de concert.
publié le 10 février à 08h05, Nathan Hallegot, 6Medias