Politique

"Cela me révolte" : Manuel Valls ne digère pas la candidature de François Hollande aux législatives

François Hollande a annoncé samedi 15 juin être le candidat socialiste dans la première circonscription de Corrèze. Le même jour, sur LCI, son ancien Premier ministre Manuel Valls a confié sa "déception" de le voir figurer au sein du Nouveau Front populaire, auquel il s'oppose.

La candidature de François Hollande aux élections législatives sous la bannière du Nouveau Front populaire n'est pas du goût de tout le monde. Son ancien Premier ministre Manuel Valls s'est montré particulièrement critique de son choix de se porter candidat pour le Parti socialiste en Corrèze. L'ancien locataire de Matignon s'était déjà fermement opposé à l'alliance des partis de gauche.

"C'est sa liberté", concède Manuel Valls sur LCI, avant de juger cette candidature surprise "incompréhensible. C'est une aberration, cela me révolte d'une certaine manière." S'il a redit "le respect et l'affection" qu'il porte à François Hollande, il lui reproche aujourd'hui de "participer à un mensonge". "Aujourd'hui, dans cette alliance, le parti fort, ça reste La France insoumise. Donc sur le projet économique, social, budgétaire, c'est du matraquage fiscal. Sur les questions de sécurité et d'immigration, c'est n'importe quoi. Et le pire du pire, c'est la politique étrangère", a-t-il déclaré.

Une alliance avec "ceux qui n'ont cessé de le critiquer"

Manuel Valls, qui avait brièvement été député de la majorité présidentielle en 2017 et 2018, aurait aimé que l'ancien chef de l'État se présente "en candidat libre", plutôt que pour une alliance qu'il juge "profondément immorale et choquante". Et l'ancien Premier ministre de confier sa "déception" venant d'un "président de la République avec des valeurs", qui se retrouve à rejoindre "ceux qui n'ont cessé de le critiquer".

publié le 16 juin à 07h05, Emmanuel Davila, 6Medias

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